Bien que les sorties soient autorisées pour faire ses courses, nous sommes cependant tous invités à limiter nos déplacements. Une situation qui incite à accentuer nos efforts relatifs au gaspillage alimentaire : si nous profitions du confinement pour consommer moins et prendre le chemin de la sobriété heureuse ? Petit guide en trois étapes.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi le vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
Lancée par Pierre Rahbi et reprise à son compte par le pape François, la sobriété heureuse est un style de vie empreint de modération et de simplicité. L’idée de se désencombrer, de ne plus amasser en prévision du lendemain peut être angoissante, surtout en ce temps d’incertitude. Au contraire nous dit le pape : « La sobriété qui est vécue avec liberté et de manière consciente, est libératrice. Ce n’est pas moins de vie, ce n’est pas une basse intensité de vie mais tout le contraire ; car en réalité ceux qui jouissent plus et vivent mieux chaque moment, sont ceux qui cessent de picorer ici et là en cherchant toujours ce qu’ils n’ont pas, et qui font l’expérience de ce qu’est valoriser chaque personne et chaque chose, en apprenant à entrer en contact et en sachant jouir des choses les plus simples » (Laudato Si’ n°223). En se débarrassant de ce qui nous encombre, nous avons l’esprit libéré pour mieux apprécier les choses. Nous pouvons mettre une dose de sobriété dans tout ce que nous consommons. Comment le faire pour l’alimentation ?
Désencombrer les placards
Avant de filer faire les courses sous prétexte qu’un ingrédient manque, regardez d’abord les aliments disponibles. Videz tous vos placards (profitez-en pour les nettoyer…) et faites l’inventaire de vos réserves. Triez-les par date de péremption et regardez d’abord ceux qui se périment bientôt. Un reste de farine de sarrasin ? Inutile d’attendre la prochaine Chandeleur pour l’utiliser, prévoyez des galettes bretonnes au prochain repas. Ces pois cassés, vous les aviez achetés sur la recommandation d’un livre vegan mais vous ne vous en êtes finalement jamais servi. C’est le moment de les inscrire au menu chaque semaine (en potage ou en salade).
Pour chaque ingrédient disponible : céréales, conserves, légumineuses etc., choisissez une ou plusieurs recettes sur Internet et planifiez leur utilisation. Si vous avez peur d’oublier, laissez le produit en évidence. Faites ensuite l’inventaire du congélateur. Certains aliments y dorment probablement depuis plusieurs mois, bien cachés sous les pizzas surgelées. Notez-les sur un post-it et collez-le en évidence pour penser à les utiliser en priorité.
Consommer entièrement les produits
Les légumes, s’ils sont bio et frais, peuvent très bien se consommer avec la peau (sauf pour certains dont la peau est très dure : courges et avocat par exemple). Les épluchures peuvent aussi parfumer un bouillon. Les fanes (feuilles vertes) des légumes racines sont aussi comestibles. Elles sont délicieuses en pesto. Glissez-en quelques-unes dans la soupe ou dans une quiche et conservez le reste au congélateur. Quant aux fruits, leur peau se mange s’ils sont frais et non traités (à l’exception des fruits exotiques). Quand ils commencent à ramollir, faites-en des compotes épicées à la cannelle, à la vanille ou à l’anis ou bien garnissez-en des gâteaux au yaourt ou des tartes. Si vous avez des épluchures, laissez-les infuser dans de l’eau chaude pour la parfumer.
Utiliser les restes
Aucun reste ne devrait aller à la poubelle. C’est une injustice pour tous ceux qui ne mangent pas à leur faim (pensons aux sans-abris qui ont du mal à se nourrir en ce moment), un manque de respect envers les producteurs et les personnes qui ont préparé les plats. Mieux vaut remplir peu les assiettes et se resservir plutôt que jeter. Un ou deux « dîners restes » peuvent aussi être prévus dans la semaine pour les utiliser. Si malgré tout, il en reste, voici comment donner une seconde vie aux aliments.
Lire aussi :
Ces aliments qui boostent l’immunité
Les restes de pain se transforment en chapelure, croûtons, pain perdu. Des restes de riz, blé, boulghour, quinoa feront d’excellentes galettes ou salade composée. Vous pouvez concocter des galettes, du houmous ou des poêlées de légumes avec des restes de légumineuses. S’il vous reste des pommes de terre vapeur, faites-en des pommes de terre sautées, des röstis, ou un écrasé de pommes de terre. S’il s’agit de viande et de poisson, confectionnez des croquettes, boulettes, hachis parmentier, sauce bolognaise, rillettes de poisson. Des restes de légumes peuvent donner lieu à des gratins, flans, tartes, pizzas, macédoines, sandwichs. Et des pâtes se dégustent également en gratin ou en salade.