La colère d’Emmanuel Macron devant l’église Sainte-Anne de Jérusalem ce mercredi 22 janvier rappelle celle de Jacques Chirac au même endroit, en 1996. Mais aussi que la France est souveraine dans quatre endroits en Terre Sainte.C’est un territoire sous la souveraineté française depuis 1856. Si Emmanuel Macron a vivement tancé la police israélienne ce mercredi 22 janvier devant l’église Sainte-Anne à Jérusalem, c’est probablement dû à la symbolique très particulière de ce lieu pour la France. Construit par les croisés en l’an 1140, l’édifice a été cédé à Napoléon III près de sept siècles plus tard par l’Empire ottoman. Le sultan Abdülmecid 1er voulait ainsi remercier les Français pour leur aide au cours de la guerre victorieuse de Crimée, contre la Russie.
Depuis, le sanctuaire fait partie du “Domaine national français en Terre sainte”, sous l’autorité du consul général. Cela implique notamment que la sécurisation des lieux doit être confiée aux autorités françaises. Aujourd’hui administrée par les Père blancs, l’église Sainte-Anne aurait été construite sur le lieu de la maison d’Anne et Joachim, les parents de la Vierge Marie. C’est également là que sainte Anne aurait donné naissance à Marie.
Trois autres sites français
Seule puissance étrangère à posséder en Terre sainte des biens fonciers, la France exerce sa souveraineté sur trois autres sites : le monastère d’Abou Gosh, où Jésus serait apparu aux disciples d’Emmaüs, l’église du Pater Noster, où il a enseigné le Notre Père, et le tombeau des rois, où David et Salomon auraient reposé. Entre 1856 et 1967, le statut de ces possessions n’a jamais été remis en cause. Depuis la reconquête par Israël en 1967, le pays se soulève régulièrement contre les titres de propriété.
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