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Que s’est-il réellement passé lors des apparitions de Garabandal ?

Garabandal, Dieu seul le sait
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Louise Alméras - publié le 22/01/20
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“Garabandal, Dieu seul le sait”, en salles le 22 janvier, revient sur l’histoire incroyable de quatre jeunes filles. En 1961, dans leur petit village espagnol, elles disent avoir eu plusieurs apparitions de l’Archange saint Michel et de la Vierge Marie. L’Église ne les a jamais reconnues. Pourtant, le doute plane toujours et ce film tente d’expliquer pourquoi, grâce à des faits très peu connus.À San Sebastian de Garabandal, le 18 juin 1961 marque un grand tournant dans ce petit village de montagne. Des apparitions de l’Archange saint Michel et de Notre Dame du Carmel se répètent jusqu’au 13 novembre 1965, selon les quatre voyantes Conchita, Mari Loli, Mari Cruz et Jacinta. Les pèlerins commencent à affluer en nombre. Et face à la nature éminemment mystérieuse de l’affaire, l’Église cherche à savoir ce qu’il en est. Son jugement sera sans appel, les apparitions sont fausses.

Près de 60 ans plus tard, la supercherie n’est toujours pas évidente. Les événements de Garabandal ont même été lavés de toute interdiction en 1977 par Monseigneur Del Val, chargé à l’époque de la commission d’enquête.

Le film se base uniquement sur les faits : pièce à conviction ou parti pris ?

L’objectif du film n’était pas de porter au faîte de l’art cinématographique l’histoire de Garabandal. Le scénario suit donc ce qui s’est réellement passé. De fait, l’image est nette, rapporte précisément et fidèlement les faits, mais ne coupe pas le souffle par la beauté des plans, ni par le jeu des comédiens. Et d’ailleurs peu importe, car à mesure que l’histoire se déroule la vérité sur les apparitions demeure la seule question. Conchita, Mari Loli, Mari Cruz et Jacinta sont quatre jeune filles ordinaires, ni plus ni moins ferventes que le reste des villageois. L’innocence et la bonne foi transparaissent sur leurs visages. Lors d’une promenade en montagne, les amies voient toutes un ange et en tombent à genoux. Bien sûr, elles en parlent, et le village entier ne tarde pas à être courant. À partir de là, les apparitions seront quasiment quotidiennes. Leur spécificité est d’avoir lieu en présence des fidèles, qui sont bénis, parfois guéris, convertis par des paroles qui leur sont adressées, rapportées par les voyantes.

Mais des détails plus surprenants n’ont pas encore trouvé l’écho de la conviction. Lors des apparitions, les filles sont dures et lourdes comme de la pierre et ne ressentent aucune douleur quand elles tombent à genoux au sol, d’autres fois elles lévitent légèrement, enfin, elles peuvent marcher en arrière sans gêne dans la montagne. Nul doute, elles sont en état d’extase. Mais à côté de l’enseignement prodigué par la Vierge, très maternel, spirituel et pédagogique, et ses messages adressés à tous, ces particularités ne sont rien. Le prêtre du village, le père Valentin, ne tarde pas à être convaincu, ainsi que le brigadier Don Juan, qui fait tout pour les protéger. D’autres scènes avec des prêtres décrivent bien la diversité des positions ecclésiastiques. Et la mise en perspective du contexte est en cela réussie.

Position de l’Église et message

Les trois événements marquants demeurent les deux messages de la Vierge destinés à être rendus publics, où elle demande principalement de faire des sacrifices et de changer. Elle insiste également sur la perdition de nombreux prêtres et évêques qu’elle déplore. Vient ensuite l’apparition d’une hostie dans la bouche de Conchita, reçue des mains d’un ange.


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Plus tard, les voyantes divulguent l’avènement d’un avertissement, d’un miracle et d’un châtiment, destinés à convertir les cœurs. Malgré tout, la commission d’enquête, dont un psychiatre fait partie, n’y croit pas. Du moins agit-elle en sorte que l’on croit à une supercherie. D’où la nouvelle déclaration de 1977 qui revient sur cette attitude. La position de l’Église dans l’affaire, car elle est essentielle pour définir si, oui ou non, les fidèles peuvent s’appuyer sur la véracité des apparitions, reste en suspens. À ce jour, il n’existe pourtant aucune interdiction à y croire. En 1992, Benoît XVI, alors cardinal, suggère à l’évêque chargé de l’enquête de ne pas fermer le dossier et de maintenir la position “non-constat de supernaturalité”. En 2007, l’archevêque du diocèse déclare sa foi en la dévotion de la Vierge de Garabandal.

Mais avant eux, des saints ont directement apporté leur soutien aux voyantes. Ce ne sont autres que Mère Teresa, devenue proche de Conchita, et Padre Pio, qui croit en l’authenticité des apparitions. Le film donne donc de nombreuses informations inconnues du public, sans pour autant authentifier formellement les apparitions. À l’image de Conchita, qui déclara plus tard avoir eu le goût de surmonter ses défauts et d’aimer le Seigneur et Sa Mère, les fruits de ces événements ne supposent rien de spectaculaire pour y croire. Puisqu’il s’agit tout simplement d’un appel à la conversion vraie. Qu’il vienne des apparitions de Garabandal ou d’ailleurs ne change rien à ce message pérenne.

Garabandal, Dieu seul le sait, de Brian Alexander Jackson, avec Belén Garde, Fernando Garcia Linares et Rafael Samino, le 22 janvier au cinéma.


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