Deux semaines après l’enlèvement de quatre séminaristes dans le nord du Nigéria, Mgr Matthew Manoso Ndagoso tente de tirer la sonnette d’alarme. Selon lui, la population “semble s’être résignée à l’insécurité croissante”.“Aucun pays ne peut tolérer ces niveaux d’insécurité sans que ne se déchainent des protestations de masse. Notre pays est assurément en état de siège” : c’est le terrible constat dressé à l’agence de presse Fides par Mgr Matthew Manoso Ndagoso, l’archevêque de Kaduna, dans le nord du Nigéria. Quatre séminaristes de son diocèse ont été kidnappés mercredi 8 janvier dernier par des individus non identifiés. L’un d’entre eux a été relâché le 18 janvier. L’Aide à l’Église en détresse affirme que le jeune homme était déjà gravement malade avant l’enlèvement, mais son état de santé se serait dégradé. Les ravisseurs l’ont donc abandonné sur une route. D’après Catholic News Agency, il est atteint de plusieurs “fractures”, suite aux coups reçus pendant l’enlèvement.
Trois séminaristes sur quatre toujours détenus
Juste avant la nouvelle de sa libération, Mgr Matthew Manoso Ndagoso avait confié “ne pas parvenir à dormir en pensant aux conditions dans lesquelles vivent les quatre séminaristes”. “Maintenant, les personnes semblent avoir renoncé à la sécurité parce qu’il n’y a rien qu’elles puissent faire. Elles se sont simplement résignées à leur destin”, a-t-il ajouté. Le sort des trois autres séminaristes demeure pour l’instant inconnu.
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