À une époque où la recherche du bien-être et le progrès de la médecine “mettent de côté” le sens de la vie du patient, soigner requiert “l’horizon de l’amour”, a déclaré Mgr Vincenzo Paglia, président de l’Académie pontificale pour la vie. Le prélat s’est exprimé lors d’une conférence intitulée “Rester du coté de la vie” organisée à la Fondation Don Carlo Gnocchi le 30 octobre 2019 à Rome.
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Les évolutions de la médecine ont apporté des “résultats extraordinaires” en termes de progrès dans le domaine de la santé, a admis le président de l’Académie pontificale pour la vie, Mgr Vincenzo Paglia, lors d’une conférence ce mercredi 30 octobre. Mais elles provoquent parfois des “situations paradoxales” de la technique qui cherche à augmenter sa performance fonctionnelle, au détriment “d’orienter son sens” propre.
“L’horizon de l’amour”
La solution se trouve selon lui dans une “vision humaine de la souffrance et de la maladie” : soigner “requiert l’horizon de l’amour”. Cette vision dépasse la dimension de la santé, car les soins concernent à la fois le “niveau des relations interpersonnelles et leur structure sociale”. Cette perception est la seule dans laquelle peut se réaliser une “profonde implication” entre patients et personnel soignant. Il s’agit donc d’opposer à la “culture du déchet” une “culture du soin”. Une culture qui “s’étend à l’ensemble de la vie”, tant dans sa dimension temporelle que dans son sens profond.
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Le traitement, “dans son sens le plus immédiat”, exige une ainsi attitude contraire à celle, “beaucoup plus à la mode”, de se concentrer sur son propre intérêt au détriment de celui des autres, a estimé Mgr Paglia dans son discours. Il s’agit là d’une manifestation de “l’insouciance”, à “la mode” à notre époque. Dans une société d’insouciance, a-t-il déploré, “plus on est faible, plus on est transparent. Et si vous devenez encombrant, vous êtes contourné, dépassé, jeté”.