Chaque année, le Grand prix Pèlerin du Patrimoine met en lumière le patrimoine de nos régions en sélectionnant des projets soutenus par des communes ou des associations. Cette année, les beaux vitraux de style Art déco de la chapelle d’Entrange (Moselle) figurent parmi les nommés d’un des six prix remis.
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Cette année, le patrimoine religieux est particulièrement bien mis à l’honneur par le Grand Prix Pèlerin du Patrimoine des régions — soutenu par La Sauvegarde de l’Art Français — avec pas moins de sept églises sur neuf projets en lice. Les lauréats seront connus ce mercredi 23 octobre. Parmi les sites candidats, l’un retient tout particulièrement l’attention par son originalité. Il s’agit des huit vitraux de style Art déco de la chapelle Saint-Hubert d’Entrange (Moselle) dont la redécouverte par deux Australiennes mérite d’être contée.
C’est en effet en 2017 que deux sœurs, Suzanne Grano et Julie Grano-Schroder, contactent les élus du village d’Entrange car elles sont sur les traces d’un de leurs cousins français, le maître-verrier Raphaël Lardeur. Elles savent qu’il est l’auteur des vitraux de la chapelle Saint-Hubert, réalisés en 1933. Très prolifique durant l’entre-deux-guerres, l’artiste a beaucoup œuvré en Picardie et dans l’Est de la France. Ces huit vitraux, réalisés dans le plus pur style Art déco, représentent des figures de saints — dont le saint patron de la chapelle, le chasseur Hubert — mais aussi des allégories.
Fermée depuis plusieurs années, l’église abritait donc, sans que personne ne le sache, ces rares vitraux. Grâce aux cousines de l’artiste, la municipalité a alors pris conscience de la valeur de ce patrimoine caché. Depuis, une vingtaine de bénévoles se relaient pour nettoyer la chapelle et un projet pour la restauration des vitraux a été lancé, soutenu par une forte mobilisation des habitants. Avec le Grand prix du Patrimoine, la commune espère remettre en valeur ce trésor oublié.
Le mobilier liturgique en bonne place
Outre les vitraux, le mobilier liturgique a également la cote cette année avec la présence deux retables du XVIIe siècle et même une chaire à prêcher parmi les candidats du Grand Prix. À Saint-Lubin du Boullay-Thierry (Eure-et-Loir) par exemple, c’est un magnifique retable peint pour Jacques Favier, riche marchand, châtelain et mécène du village, qui est menacé par les insectes xylophages et l’humidité. En Savoie, un autre retable attend aussi patiemment d’être sauvé. Abrité dans l’église Saint-Nicolas de Montrond, au cœur d’une vallée connue pour son riche patrimoine baroque, il attend être nettoyé et restauré. Quant à l’église de Bayenghem-lès-Seninghem (Pas-de-Calais), elle a la chance de conserver encore une très belle et rare chaire à prêcher, menacée par les insectes.