Dans un désir de maintenir la vie spirituelle de Notre-Dame de Paris et d’anticiper sa réouverture, Mgr Aupetit, l’archevêque de Paris, a lancé un grand plan de réflexion sur l’aménagement liturgique de la cathédrale et l’accueil des fidèles et des visiteurs pour les années à venir. Conscient que le drame de Notre-Dame a bouleversé aussi bien l’édifice que la vie liturgique, Mgr Aupetit veut “profiter” de ce drame pour engager une grande réflexion sur l’avenir de la cathédrale et son aménagement cultuel. Le père Gilles Drouin, directeur de l’Institut supérieur de liturgie, a ainsi été missionné par l’archevêque comme délégué pour l’aménagement de la cathédrale afin de piloter “L’Atelier Notre-Dame”, destiné à réfléchir à l’avenir liturgique de Notre-Dame. “L’archevêque de Paris veut anticiper la réouverture de la cathédrale”, confie le père Gilles Drouin à Aleteia.
Ce groupe, qui rassemble des architectes, historiens de l’art, théologiens et liturgistes, travaillera autour de quatre axes majeurs. Le premier concerne la liturgie de la cathédrale, l’âme même de Notre-Dame. “La liturgie c’est ce pour quoi la cathédrale a été construite”, insiste le père Drouin. “Le drame de Notre-Dame est l’occasion de faire le bilan de ce qui fonctionnait bien et moins bien”, a-t-il précisé lors de la conférence de presse donnée mardi 15 octobre dans les bureaux du diocèse de Paris.
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L’accompagnement des 13 millions de visiteurs qui franchissent le seuil de la cathédrale chaque année est aussi l’un des points fort de cette réflexion. “Comment accompagner les visites et faire des parcours de prière pour les aider à entrer dans le mystère de l’édifice ?”, s’interroge ainsi le père Drouin, en évoquant l’idée d’aménager mieux les 26 chapelles qui rayonnent autour de la cathédrale. Un accueil qui se pense aussi en amont, avant même l’entrée dans l’édifice. “À quoi sert une cathédrale, pourquoi a-t-elle été construite, quel est son sens et sa raison d’être au cœur de notre ville ?” Beaucoup de questions qui seront également soulevées.
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Enfin, “Paris change et le diocèse ne peut plus penser sa présence comme avant”, insiste le père Drouin. Repenser la présence chrétienne en lien avec les autres églises parisiennes fera également partie des grands axes de réflexion dans les années à venir. Interrogé sur la reconstruction à l’identique ou non de l’autel détruit lors de l’effondrement de la voûte, le père Gilles Drouin estime qu’il est encore trop tôt pour se prononcer. “On ne s’interdit rien, dans le respect de la tradition et avec humilité”, confie-t-il à Aleteia. “Mais nous ne sommes plus au temps de Viollet-le-Duc ni du cardinal Lustiger. Avec respect, nous pouvons repenser les aménagements de la cathédrale pour lui redonner un nouveau souffle”, conclut-il.