Après la manifestation « Marchons enfants ! » contre le projet de loi bioéthique de ce dimanche 6 octobre, les différents collectifs et associations organisatrices ont annoncé de nouvelles dates de mobilisation “en fonction de l’attitude du gouvernement”. Plusieurs dizaines de milliers de manifestants contre le projet de loi bioéthique ont défilé à Paris entre le Sénat et la place du 18 juin 1940, ce dimanche 6 octobre. Face à l’affluence inattendue, un itinéraire de délestage a été ouvert pendant la manifestation. Sur les écrans géants, les organisateurs ont affiché le résultat de leur compteur : « 600.000 personnes venues défendre les droits de l’enfant ». Le cabinet d’études Occurence a pour sa part comptabilisé 74.500 manifestants à cette marche. Au-delà de la querelle de chiffres, cette mobilisation est incontestablement un succès pour les organisateurs : ils ont annoncé être prêts à manifester à nouveau le 1er décembre, le 19 janvier, le 8 mars et le 14 juin si le projet de loi bioéthique n’est pas revu. “Nous confirmerons ces dates en fonction de l’attitude du gouvernement”, ont-ils indiqué.
Le @gouvernementFR est prévenu, si nous ne sommes pas écoutés , nous reviendrons ! @albdmt annonce les prochaines dates de mobilisation potentielle sur le podium de #MarchonsEnfants ! pic.twitter.com/UV3wSwORen
— La Manif Pour Tous ن (@LaManifPourTous) October 6, 2019
Après une matinée pluvieuse, c’est sous quelques rayons de soleil que les manifestants ont commencé à se rassembler, place Edmond Rostand, à partir de midi. « Cette manifestation n’est que le lancement public et dans la rue de notre opposition au projet de loi bioéthique », ont assuré les responsables des associations organisatrices de la manifestation « Marchons enfants ! ». « C’est une manifestation d’avertissement pour le gouvernement qui devra faire le choix entre l’ouverture d’un dialogue et la prise en compte des arguments ou le mépris dont a fait preuve François Hollande lors de l’adoption de la loi Taubira ».
Lire aussi :
Emmanuel Le Pargneux, la voix des “sans père”
“Depuis presque deux ans, nos tentatives de dialogue n’ont jamais abouti. Les États généraux de la bioéthique ont montré qu’il n’y avait pas de consensus sur l’élargissement de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules. Mais rien de tout cela n’a été pris en compte dans le projet de loi […] il ne reste plus que la rue pour être entendus”, a déclaré Ludovine de La Rochère, présidente de la Manif pour tous. “Ce projet de loi est le guet-apens de revendications des plus outrancières”, a de son côté dénoncé Blanche Streb, d’Alliance Vita.
Derrière ces paroles officielles, ce sont des milliers de personnes, venues seules, entre amis ou en famille, anonymes qui ont choisi de descendre dans la rue pour dénoncer un projet de loi qu’ils estiment injuste, dramatique et dommageable pour les générations futures. Aleteia leur a demandé pourquoi ils étaient là.
“Il y a de la lassitude et je pense qu’un certain nombre de nos concitoyens ont d’autres sujets de préoccupation dont celui de gérer leur quotidien”, reconnaît de son côté le député LR Patrick Hetzel auprès d’Aleteia. Reconnaissable dans la foule à son écharpe tricolore, il déplore que les Français “ne mesurent pas forcément tous les enjeux éthiques et sociétaux qui se cachent derrière ce texte.” D’autres élus comme Agnès Thill, Xavier Breton, Guillaume Larrivé, Julien Aubert, François-Xavier Bellamy ont également répondu présent. Des élus du Rassemblement national et quelques élus locaux sont ausii présents.
L’affluence de ce 6 octobre, supérieure à la première Manif pour tous de novembre 2012, laisse imaginer ce que pourrait être une montée en puissance du mouvement. Manifestement la PMA ne passera pas si facilement que cela.