En 2019, Daniel Facérias fête ses 40 années de création artistique. L’artiste reviendra prochainement avec un nouvel album engagé et sans concession. À la suite de l’encyclique « Laudato Si’ », Daniel Facérias fait écho à l’appel du Pape, appelant à une conversion radicale de chacun, humaine et spirituelle, afin de sauvegarder notre maison commune, la Terre.Daniel a travaillé avec les plus grands : Jean-Jacques Goldman ou encore Daniel Balavoine. Mais il ne garde ni regret ni nostalgie de ses premières années de show-biz car le succès rencontré n’a rempli ni son cœur ni son âme. Sa vie bien trop superficielle gardait un goût amer. Il lui fallait faire un choix radical. Après une rencontre déterminante, ce troubadour des temps modernes a ouvert de nouvelles voies, rendant accessible à un large public le rock chrétien. En 1988, l’Olympia n’avait pas connu pareille présence chrétienne depuis le père Duval.
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Un “cœur en porcelaine”
L’Esprit créateur est à l’œuvre et lui inspire l’écriture et la mise en scène de nombreux spectacles musicaux, la composition de multiples chansons. Le résultat est impressionnant. Son chemin de création artistique n’a pas été un “long fleuve tranquille”. D’autant plus qu’il a voulu lui donner une dimension spirituelle. Il s’est heurté à des déceptions, des désillusions. La création en 2012 de la Diaconie de la Beauté avec son épouse Anne, sa “manager de cœur”, apparaissait comme l’une des réponses possibles. Sensible, avec parfois le cœur “en porcelaine”, Daniel Facérias mène désormais une vie bien unifiée, paisible et sereine. À son âge, il sait qu’il n’a rien à prouver, mais cela ne le rend pas pour autant indifférent à ce qui l’entoure. Au contraire, le cœur battant, il reste en éveil. Les errements du monde présent l’inquiètent. L’aveuglement de nos contemporains également. Notre monde partirait-il à la dérive ? L’instant présent deviendrait-il désormais notre seule boussole ?
Engagement écologique
À la suite du pape François, Daniel appelle à une transition intégrale à tous les niveaux, écologique et sociétale. Nos sociétés souffrent à l’évidence d’un vide de beauté, de sens et de spiritualité. Ce regard lucide ne plonge pas pour autant Daniel dans le pessimisme ambiant ou dans la nostalgie des temps anciens. L’espérance n’est-elle pas au cœur de la foi ? Néanmoins, les générations présentes et futures ont besoin de s’ancrer dans l’histoire commune de l’humanité. Daniel Facérias mêle alors dans ses compositions, l’araméen ou des chants en latin avec des sonorités musicales actuelles, ce qui n’a rien de sacrilège. Au contraire, il s’agit de permettre au passé de prendre vie dans le temps présent. Tout s’articule, s’intègre de façon harmonieuse et évidente. Tout prend sens et donne un sentiment de transcendance.
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La scène chrétienne est riche d’artistes. Des groupes de pop louange se développent et l’on ne peut que s’en réjouir. Mais la présence d’artistes à la périphérie chantant une foi pleinement incarnée dans notre monde est plus que nécessaire. Avec les mots et les sons d’aujourd’hui, Daniel Facérias a choisi d’être un artiste du grand large. Notre Église ébranlée et inquiète en a bien besoin. Dans le sud de la France, dans le village de son enfance, près de la maison de ses parents habitée désormais par le silence, Daniel a pris le maquis. Le temps de la création est à nouveau venu. Il médite, prie, compose et écrit ce qu’il souhaite partager. Dans cette attente, souhaitons-lui d’être porté par le vent frais de l’Esprit.