Il y a deux mois, un terrible incendie ravageait une partie de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Pour la première fois, une messe pourra de nouveau y être célébrée ce samedi. Au-delà des aspects matériels et spirituels, c’est toute une organisation qui a été ébranlée. Mgr Patrick Chauvet, recteur de la cathédrale, explique cette réalité à Aleteia. L’incendie de Notre-Dame de Paris ne s’est pas contenté toucher durement un haut lieu de la spiritualité mariale et un emblème du patrimoine français, il a également bousculé l’organisation savamment orchestrée qui régnait à l’intérieur de l’édifice multi-séculaire. Notre-Dame, ce sont des prêtres, une maîtrise, des confessions en langue internationale, un accueil tourné vers les pèlerins… “Cela représente 62 postes à temps plein”, note Mgr Patrick Chauvet, recteur de la cathédrale. Depuis le 1er juin, tout le monde est en temps partiel, et ce pour une durée de trois mois. Concrètement, les salariés sont payés à 70%. Nous nous efforçons de retrouver des postes, nous accompagnons les membres du personnel pour les aider à retrouver un emploi. Il y a sans doute quelques personnes qui resteront affectées à la cathédrale”, poursuit-il.
Saint-Germain-l’Auxerrois, lieu de la liturgie cathédrale
Pour les choristes, la réalité est différente car il s’agit d’une école de musique et ils ne sont pas rémunérés. Actuellement, ils chantent à Saint-Sulpice (6e arrondissement) car “il faut que la maîtrise continue de transmettre son travail”. Et à partir du 1er septembre prochain, c’est l’église Saint-Germain-l’Auxerrois (1er arrondissement) qui sera le lieu de la liturgie cathédrale. “C’est plus approprié, surtout pour KTO”, explique le recteur. “Ce sera l’église qui rassemble les séminaristes parisiens. Il y aura peut-être un peu moins de messes mais il est encore tôt pour le dire”.
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C’est également dans ce lieu que la Sainte Couronne d’épines et les autres reliques de la Passion du Christ seront proposées à la vénération des fidèles. De leur côté, les célébrations de plus grande affluence se tiendront à l’église Saint-Sulpice.
La cathédrale reste la cathédrale.
De plus, d’ici quelques semaines, la moitié du parvis sera dédiée à la Vierge Marie assure Mgr Chauvet, avec un sanctuaire marial qui occupera la moitié de la place, proposant un lieu d’accueil et une boutique. Une réplique de la Vierge du Pilier, symbole de la cathédrale, sera installée sur place et des prêtres se tiendront disponibles pour ceux qui souhaitent se confesser. Cet accueil rendu possible grâce aux quelque 200 bénévoles qui gravitent au sein de Notre-Dame, s’occupant de la liturgie, de l’accueil des touristes ou encore de la distribution des feuilles de messe, et qui continuent à se rendre disponibles. Pour Mgr Patrick Chauvet, l’objectif est bien “que l’on puisse habiter le parvis et que les gens se rendent compte que Marie est là et qu’elle sort pour accueillir les gens”. Il n’hésite d’ailleurs pas à clamer : “Il ne faut pas oublier que l’affectataire demeure l’affectataire. La cathédrale reste la cathédrale”.
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