Sans la résurrection du Christ, la naissance de l’Église est inexplicable. Mais il ne suffit pas de constater historiquement les faits : seuls les yeux de la foi peuvent voir le Ressuscité.Un dernier argument en faveur de l’historicité de la résurrection de Jésus est avancé par le pape Benoît XVI : « Si l’on considère l’importance du sabbat dans la tradition juive, alors seul un événement puissamment bouleversant pouvait entraîner le renoncement au sabbat et son remplacement par le premier jour de la semaine. » En réalité, sans la Résurrection, la naissance de l’Église est inexplicable. Il n’a pas pu être proposé une alternative plausible à la Résurrection.
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L’inexplicable naissance de l’Église
Car si l’on veut nier le caractère historique, c’est-à-dire le caractère objectif et pas seulement subjectif de la résurrection, la naissance de l’Église et de la foi devient un mystère encore plus inexplicable que celui de la résurrection elle-même. Le Fr. Raniero Cantalamessa rapporte cette juste remarque : « L’idée que l’imposant édifice de l’histoire du christianisme soit comme une énorme pyramide placée en équilibre sur un fait insignifiant est certainement moins crédible que l’affirmation selon laquelle l’événement dans son ensemble — c’est-à-dire l’état de fait et la signification inhérente à cet état de fait — ait réellement occupé une place dans l’histoire comparable à celle que lui attribue le Nouveau Testament. »
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Si la naissance de l’Église ne constitue pas une preuve indiscutable de la résurrection, on peut constater avec William Lane Craig (déjà cité), qu’il est bien difficile d’expliquer « rationnellement » les faits les plus marquants — le tombeau vide, les apparitions de Jésus après sa mort et l’origine de la foi chrétienne — et de proposer une alternative plausible à la résurrection. Le théologien américain, de confession évangélique, écrit dans Reasonable faith : « Ceux qui refusent d’accepter la résurrection comme un fait historique avouent qu’ils n’ont simplement aucune explication. » Pour conclure : « Aujourd’hui, on peut difficilement reprocher à un homme rationnel de croire qu’un miracle s’est produit le premier matin de Pâques. »
Seule la foi voit le Ressuscité
Mais il ne suffit pas de constater historiquement les choses : il faut voir le Ressuscité, et cela seule la foi peut le faire. Comme le dit encore le père Cantalamessa en méditant sur les paroles des disciples d’Emmaüs : « Le matin de Pâques, quelques disciples se sont rendus au sépulcre de Jésus et ont trouvé les choses comme l’avaient rapporté les femmes, qui y étaient allées avant eux, “mais lui, ils ne l’ont pas vu”. L’histoire également se rend au sépulcre de Jésus et doit constater que les choses sont comme les témoins l’ont affirmé. Mais lui, le Ressuscité, elle ne le voit pas. Il ne suffit pas de constater historiquement, il faut voir le Ressuscité et cela, l’histoire ne peut le donner, seule la foi peut le faire ». Dieu préfère certainement la foi à la preuve (même si l’un n’empêche pas l’autre !) et le plus important est évidemment d’être réceptif au message d’amour de Jésus.
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