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Cette veillée pascale, elle l’attend avec impatience mais surtout "une grande joie". Marie est une jolie et brillante avocate qui vient tout juste de fêter ses 40 ans. Mariée et maman de trois garçons, elle vit à Lyon depuis ses études et a réussi à convaincre son mari, parisien dans l’âme, de venir s’y installer. Ce n’est pas qu’une anecdote quand on sait le rôle de sa belle-famille dans sa conversion.
"Mon mari est issu d’une fratrie très unie de cinq enfants, dont le cœur est la maman, ma belle-mère, qui rayonne par sa foi et sa bienveillance". Quand on demande à Marie de raconter son parcours vers la foi, c’est donc spontanément à sa belle mère qu’elle pense, à son accueil et à sa façon de vivre son quotidien en chrétienne. "Elle est un exemple à suivre pour moi. Une femme généreuse et ouverte, qui ne juge ni ne critique jamais les autres". De son côté, la famille de Marie est moins unie. "Mes parents ont divorcé peu après ma naissance, il n’a donc pas été question d’organiser un baptême en pleine tempête, même si mon père était d’éducation chrétienne". C’est donc une enfance sans cours de caté ni aucune référence chrétienne que mène la jeune femme. "Au concours d’avocat, il me manquait cette culture générale : Ponce Pilate, la tour de Babel, c’est quoi ?" Des références pourtant bien utiles pour les plaidoiries !
Changer son regard
Quel a été le déclic pour cheminer vers le Christ ? Après 18 mois de préparation au baptême avec le Père Denis, elle a réfléchi : "en fait, rien n’a changé dans ma vie, à part mon regard ! J’ai toujours eu cette liberté de voir ou de ne pas voir ! Jusqu’à présent, mon chemin, je le trouvais dans la littérature, la musique, la psychologie mais au fond c’est Dieu que je cherchais. Quand je relis mon histoire, je m’aperçois que le Christ était toujours à côté de moi".
Et puis, il y a eu concomitamment quelques signes plus parlants en 2017. "Mon beau frère m’a demandé d’être la marraine de sa fille, ce qui m’a beaucoup étonnée et touchée. Je sentais bien qu’en acceptant, j’aurais un devoir de transmettre alors j’ai encore plus lu, et je suis tombée sur cette phrase de Christian Bobin "Croire, c’est donner son cœur". Cette phrase m’a bouleversée. Pouvais-je me mettre à croire à 38 ans ? Puis, en voulant aider une amie bénévole, je me suis retrouvée à taper sur ordinateur des poèmes d’enfants reçus dans le cadre d’un concours organisé par le cardinal Barbarin pour le 8 décembre 2017. Là encore, j’ai été bouleversée par la candeur et la fraîcheur de la foi des enfants. Alors que les adultes se posent tant de questions, sont si rationnels, pourquoi ne pas laisser parler son cœur d’enfant ? Enfin en rentrant du baptême de ma nièce, alors que je discutais avec mon mari en voiture, il m’a dit "tu ne penserais pas à demander le baptême ? Comment le sais-tu, lui ai-je répondu aussitôt ! Sa question m’a libérée."
Suivre le Christ
"C’est ringard ce que tu vas faire" lui a dit une consœur en riant. "Alors qu’en découvrant avec mon prêtre accompagnateur l’Ancien puis le Nouveau Testament, je suis émerveillée de la modernité du message !" Tout est dans le regard donc. C’est d’ailleurs la même réponse que Marie a donné au prêtre de la paroisse où elle sera baptisée samedi soir. "Avec les autres catéchumènes, il nous a demandé si nous n’étions pas trop perturbés par l’actualité du diocèse à Lyon. En chœur, nous lui avons tous répondu : absolument pas ! Nous voulons suivre le Christ et son message, c’est tout".
Un message d’espérance et de foi beau à entendre en ce carême 2019 à l’actualité si lourde. Après son baptême, Marie fera également sa première communion lors de la veillée pascale, entourée par sa famille et sa marraine, qui n’est autre que sa belle-mère !