Après plus de neuf mois de vacance, l’ambassade de France près le Saint-Siège pourrait trouver un titulaire. En effet, depuis le départ en retraite en juillet dernier du dernier ambassadeur, Philippe Zeller, le gouvernement français n’avait jusqu’à présent désigné personne à ce poste. L’intérim est pour le moment assuré par le chargé d’affaires Yves Teyssier d’Orfeuil. Le président français Emmanuel Macron aurait ainsi arrêté son choix sur une diplomate de carrière de 64 ans, Élisabeth Beton Delègue.
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Cette information de Challenges a été confirmée à I.MEDIA par plusieurs sources près du dossier. Alors que la procédure d’accréditation est en cours, Challenges affirme que le Vatican aurait déjà fait savoir que la nomination serait prochainement acceptée. Si tel est le cas, Élisabeth Beton Delègue devrait être reçue dans les trois prochains mois par le pape François pour présenter ses lettres de créance.
Énarque, Élisabeth Beton Delègue est entrée au Quai d’Orsay — le ministère français des Affaires étrangères — en 1982. Elle a notamment été en poste en Irak, en Éthiopie et en Turquie. En 2004-2005, elle est conseillère au sein du cabinet de Michel Barnier, alors ministre des Affaires étrangères. Après ce poste, la diplomate a été ambassadeur, notamment au Chili et au Mexique. De mars 2015 à septembre 2018 elle était ambassadeur en Haïti. Élisabeth Beton Delègue est catholique et mariée à Yves Beton.
La première femme à ce poste
Si cette nomination venait à être confirmée, il s’agirait de la première fois que la France nomme une femme pour la représenter au Vatican. À Rome, il ne s’agira toutefois pas d’une exception puisque de nombreuses femmes sont ambassadeurs près le Saint-Siège, à l’instar de Callista Gingrich, représentante des États-Unis, ou de Miroslava Rosas, représentante du Panama.
Cette longue absence d’un ambassadeur français auprès du Vatican avait été remarquée par plusieurs hauts responsables du Saint-Siège. D’autant plus qu’il ne s’agissait pas d’une première : le poste était resté vacant entre février 2015 et juin 2016, suite au refus du pape François d’accréditer Laurent Stefanini, candidat proposé par le président français de l’époque, François Hollande.
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