« Désolé, je suis en retard », « désolé, je parle trop », « désolé, je suis fatigué » … Et si on arrêtait de se sous-estimer et de s’apitoyer sur son sort pour au contraire se tourner vers l’autre et le remercier pour son attitude ?
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Pensées négatives, mauvaise estime de soi, égocentrisme… Ne pas cesser de s’excuser n’est pas très bon pour le moral. Si une vraie demande de pardon est une démarche nécessaire pour avancer et restaurer des relations saines, s’excuser à tout bout de champ est au contraire un réflexe peu constructif.
Imaginons que vous ayez quinze minutes de retard à un rendez-vous. Vous arrivez déconfit, en nage, essoufflé, et vous vous confondez en excuses : « Désolé, je suis en retard ! ». Premièrement, l’autre a eu largement le temps de s’en rendre compte, et deuxièmement, inutile de s’enfoncer encore plus. En revanche, si vous abordez votre patient interlocuteur en disant « Merci de m’avoir attendu », d’une part, vous lui reconnaissez une grande qualité morale, d’autre part, vous renforcez votre estime de soi en présupposant que vous êtes digne d’avoir été attendu. Tandis que se déprécier, en soulignant son retard ou sa mauvaise organisation, porte un sale coup à l’estime de soi.
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L’illustratrice chinoise Yao Xiao, basée à New York, a décliné les deux attitudes dans une petite bande dessinée partagée sur les réseaux sociaux. Ainsi, elle invite à dire « merci de m’avoir écouté », au lieu de « désolé je ressasse tout le temps », ou encore « merci de ta compréhension », au lieu de « désolé, je suis vraiment compliqué ».
Remercier au lieu de s’excuser engage ainsi à se mettre soi-même en valeur, mais surtout à pratiquer la gratitude et à valoriser autrui. C’est faire preuve d’empathie, lorsqu’on réalise la générosité de son geste, alors que s’excuser conduit plus à s’apitoyer sur ses innombrables défauts.