La demande de “pain quotidien” est “encore aujourd’hui” un “cri” pour de trop nombreuses personnes, s’est indigné le pape François lors de l’audience générale du 27 mars 2019 sur la place Saint-Pierre au Vatican. Le pontife a poursuivi son cycle de catéchèses sur le Notre Père.Le souverain pontife a analysé la seconde partie de la prière du Notre Père où les fidèles présentent à Dieu leurs “besoins”. Cette prière, a-t-il rappelé, commence par un “parfum de quotidien : le pain”. Elle rappelle que personne n’est “autosuffisant” et que chacun doit se nourrir, se soigner ou se loger. Or, le Seigneur ne se montre pas “indifférent” face aux demandes et aux “douleurs”.
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Plus encore, “Jésus nous enseigne à demander au Père le pain quotidien”, a insisté le pape François, pas uniquement pour soi-même mais “pour toute la fraternité humaine”. Pour de nombreuses personnes, “cette prière est un cri” de tous les jours. Nombreux sont ceux qui “encore aujourd’hui” vont dormir avec la peur de manquer de quoi faire vivre ses propres enfants, a-t-il expliqué.
La liberté comme moyen de “croissance spirituelle, culturelle et sociale”
Comme la nourriture n’est pas une “propriété privée”, il faut la partager aux plus nécessiteux. À ce titre, le pape François a demandé aux fidèles de penser aux “bébés affamés” qui vivent dans différents pays en guerre : au Yémen, en Syrie ou encore au Soudan. À tous les pèlerins, il a demandé de prononcer à plusieurs reprises : “Père, donne-nous aujourd’hui le pain quotidien”. Enseignant le Notre Père, le Christ invite donc sa communauté “à porter à Dieu les besoins de tous”.
Par ailleurs, le successeur de Pierre a rappelé la “traditionnelle initiative” des “24 heures pour le Seigneur” à venir les 29 et 30 mars prochains. Le 29 mars, le pape célèbrera une liturgie pénitentielle dans la basilique Saint-Pierre. “Comme il serait significatif que nos églises, pour cette occasion particulière, soient ouvertes pendant longtemps pour demander la miséricorde de Dieu et l’accueillir dans le sacrement de pardon”, a-t-il déclaré.
L’évêque de Rome a également informé qu’un chêne issu de Pologne serait planté le 28 mars dans les jardins du Vatican en “signe des liens forts et vivants” entre le Saint-Siège et la Pologne. Le 30 mars 1919, s’est-il souvenu, le Saint-Siège a reconnu la République de Pologne en rétablissant avec ce pays les relations diplomatiques. “Remerciant Dieu pour le don de la liberté, prions pour qu’il soit toujours utilisé pour la croissance spirituelle, culturelle et sociale de votre peuple et pour le développement intégral de chaque personne”, a-t-il pointé.
Parmi les pèlerins présents sur la place Saint-Pierre, étaient notamment présents des membres de la faculté de droit canonique de l’Institut catholique de Paris. Ces derniers sont à Rome à l’occasion d’un voyage d’études d’une semaine avec pour thème “Le Saint-Siège, promoteur de justice internationale et de justice institutionnelle”. A leurs côtés, se trouvait un groupe de prêtres du diocèse de Cambrai, accompagnés de leur évêque Mgr Vincent Dollmann.