Dans les Ardennes, Oswald Rovito a réalisé une maquette en pierres de l’abbatiale de Mouzon. Un résultat stupéfiant qui a nécessité 6.000 heures de travail.Ce n’est pas moins de quatre années, soient 6.000 heures de travail, qu’Oswald Rovito, ancien ferronnier d’art et maquettiste passionné, a passé afin de réaliser un petit chef-d’œuvre en miniature : l’abbatiale Notre-Dame de Mouzon (Ardennes). Passionné par le bricolage, il a confié à Aleteia être amoureux de cet édifice.
“Un style gothique primitif du XIIe siècle”
Depuis l’enfance, l’église fait partie de son quotidien : « Elle est si belle ! Elle a été construite dans un style gothique primitif du XIIe siècle”. “Quand il arrive à Mouzon, le voyageur est toujours impressionné par la masse imposante de l’église abbatiale qui domine les toitures d’ardoises des habitations situées sur l’île formée par deux bras de la Meuse”, détaille ainsi le diocèse de Reims. “Construite en 1230, sur les vestiges de l’abbaye romane, l’église est édifiée dans le pur style gothique”.
“À première vue, elle paraît très simple mais elle recèle beaucoup de finesses et de prouesses architecturales », raconte-t-il avec enthousiasme. C’est donc pour lier ses deux passions, que sont l’abbatiale et le modélisme, qu’Oswald Rovito s’est lancé dans la construction d’une reproduction de l’édifice religieux en 1/25e. Et il a vu les choses en grand. Exit bois et polyester ! “Il me paraissait logique de la réaliser une pierre locale, la pierre jaune du Don », détaille-t-il.
Un véritable travail d’orfèvre !
Avant de se mettre à l’ouvrage, Oswald Rovito a pris une centaine de photos de l’abbatiale et a longuement étudié les plans. Il a ensuite taillé, scié, gratté et limé des milliers de petites pierres de deux centimètres carrés. « Je n’avais pas d’outils particuliers alors j’ai utilisé beaucoup d’huile de coude », confie-t-il dans un sourire. « La pierre cassait souvent, j’avais presque 20 % de chute. Résultat, j’ai taillé pas moins de quatre mètres cube de pierre. »
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Oswald Rovito a fait preuve de beaucoup d’inventivité pour assembler l’édifice. Au centre de chaque pierre file une ossature de fer. « J’ai été confronté à de nombreux problèmes, j’ai donc essayé beaucoup de techniques différentes. Chaque niveau de l’abbatiale est différent et a sa propre difficulté ».
Une œuvre d’art à la portée de tout bon bricoleur
Persuadé qu’il faut juste “quelques outils et beaucoup de motivation pour réaliser des merveilles”, Oswald Rovito s’est donné les moyens pour réaliser son chef-d’œuvre. Véritable projet de vie, il a enfin le trouvé le temps qui lui manquait : « À 20 ans, on ne sait pas faire. À 40 ans, on n’a pas le temps, et à 60, on a enfin l’expérience… et le temps ! ».
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