Ce jeudi 28 février, le tableau retrouvé dans un grenier de Toulouse en 2014, et attribué à Caravage, a été présenté à Londres après deux ans de restauration. Il sera mis aux enchères le 27 juin prochain à la Halle aux grains, à Toulouse.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi le vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
C’est une découverte qui avait secoué le monde de l’art il y a quelques années. En 2014, un tableau représentant Judith égorgeant Holopherne avait été retrouvé dans un grenier de Toulouse. Immédiatement, les plus grands experts ont considéré qu’il s’agissait certainement de la dernière grande œuvre du peintre italien Caravage, perdue il y a 400 ans mais dont la composition de l’œuvre est connue grâce à une copie réalisée par le peintre franco-flamand Louis Finson, aujourd’hui conservée à Naples.
Lire aussi :
Avec leurs corps, ils incarnent des tableaux de Caravage
Envoyée en restauration durant deux ans et après plusieurs mois d’études approfondies, la toile a enfin été présentée au grand public. Selon le conservateur du Metropolitan museum de New-York et d’autres experts, dont Eric Turquin sollicité par les propriétaires, la toile serait bien celle réalisée par Caravage en 1607. L’annonce a été faite à la galerie Colnaghi, l’une des plus vieilles de Londres. Cette conviction reste cependant tempérée par d’autres connaisseurs de l’œuvre du peintre qui attribuent le tableau à Louis Finson, connu pour avoir souvent copié Caravage.
Lire aussi :
Un tableau-reliquaire du XIVe siècle dormait dans un tiroir depuis 30 ans
La toile, actuellement exposée à l’hôtel des ventes Saint-Aubin, sera vendue aux enchères le 27 juin, à 18h, à la Halle aux Grains de Toulouse. On sait d’avance que l’œuvre ne rejoindra pas les collections françaises. Après l’avoir classée trésor national, empêchant sa vente à l’étranger jusqu’en novembre 2018, l’État français a laissé s’écouler le délai de 30 mois au cours duquel il pouvait l’acquérir. Les propriétaires ont donc fait une nouvelle demande d’obtention d’un certificat d’exportation, qui a été automatiquement accordé. Le manque de certitude sur l’authenticité — et le budget réduit des musées nationaux — explique certainement le refus de l’État de s’en porter acquéreur.