separateurCreated with Sketch.

Nathan W. O’Halloran, un boxeur en soutane

Boxeur; boxe
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Claire Guigou - publié le 21/02/19
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

Parfois considérée comme violente, la boxe peut pourtant être un formidable moyen de mettre ses vertus en pratique. Prêtre et boxeur, Nathan W. O’Halloran en est la preuve !Le père O’Halloran à beau être un inconditionnel du ring, il n’en a pas moins créé une fois de plus la surprise en enfilant en début de semaine ses gants de boxe pour le 89e tournoi annuel, organisé par l’université de Notre-Dame (Indiana), où il étudié. Chaque fois c’est la même chose, on ne se fait pas à l’idée de voir un prêtre dans une telle compétition. Le prêtre américain ne se contente pas de boxer, en bon doctorant en théologie systématique, il a également émis toute une réflexion autour de ce sport.


JESUS RUNS
Lire aussi :
Sportif et chrétien ? Ce t-shirt est fait pour vous !

Selon lui, la pratique de la boxe permet de développer de nombreuses vertus. C’est est avant tout un sport “d’habileté qui enseigne la discipline, l’ingéniosité, renforce le courage et l’intelligence”, a-t-il confié dans la revue America. Rien que ça. La boxe amateur, va-t-il même jusqu’à expliquer, participe à notre propre sanctification ! Le fait que les boxeurs se munissent de protections prouve que le but ne consiste pas à “blesser son adversaire”, mais “à marquer des points”. De cette façon, elle nous apprend à “lutter comme chaque chrétien est appelé à le faire dans sa propre vie pour la gloire de Dieu”. Comme toute chose dans la vie chrétienne, il s’agit donc de scruter “l’intention” à l’origine de chacune de nos actions.


boy kicking soccer football
Lire aussi :
En quoi faire du sport peut-il rapprocher votre enfant de Dieu ?

Saint Paul comme sparring partner

Le prêtre boxeur trouve également en saint Paul un sparring partner de taille. Dans sa lettre aux Corinthiens, l’apôtre utilise le combat comme métaphore de la vie ascétique : “Moi, si je cours, ce n’est pas sans fixer le but ; si je fais de la lutte, ce n’est pas en frappant dans le vide” (1Co 9, 26-27). De ce point de vue, la boxe peut être un véritable moyen de forger sa volonté. Dans sa Somme théologique, saint Thomas compare ainsi l’acquisition de la bonne volonté au fait d’être “comme un boxeur” voulant gagner.

Enfin, soutient aussi l’homme de Dieu, la pratique de ce sport permettrait même “d’acquérir un sens de ses limites” et serait un “moyen de contrôler ses émotions”, autant de vertus chères à tous les chrétiens. Il valide ainsi l’ancien champion du monde WBA des poids lourds George Foreman, rival légendaire de Cassius Clay, qui considérait la boxe comme un moyen utile de rendre les enfants moins violents, car elle leur apprend à maîtriser leur colère et leur peur. George Foreman allait jusqu’à confier “ne jamais avoir perçu la moindre colère envers l’un de ses adversaires”. Et si l’oraison et le punching ball faisaient bon ménage ?

Ces légendes du sport qui rendent grâce après un exploit :
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)