L’archevêché de Besançon vient d’ouvrir une enquête afin de déterminer si la guérison d’une femme peut être attribuée au bienheureux Jean-Joseph Lataste. Si la qualification de « miracle » est retenue, ce dernier pourrait être canonisé.
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C’est un fait suffisamment rare pour être souligné. Le diocèse de Besançon (Franche-Comté) vient de confirmer l’ouverture canonique d’un procès diocésain sur une guérison attribuée au bienheureux Jean-Joseph Lataste, fondateur de la congrégation des Sœurs dominicaines de Béthanie, un ordre féminin novateur accueillant les femmes à leur sortie de prison.
L’histoire remonte à 2014. Cette année-là, une femme dont l’état de santé est jugé désespéré et ne pouvant s’améliorer, fait appel au père Franck Ruffiot. Ce dernier, qui s’est vu confier les reliques du bienheureux Jean-Joseph Lataste, arrive près de la mourante, dispose ces reliques près d’elle et adresse ses prières au père Lataste… Peu après, cette femme mourante recouvre la santé.
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« Dans le cas du procès pour la canonisation du bienheureux Jean-Joseph Lataste, j’ai reçu depuis la béatification (en 2012, ndlr.) plusieurs récits de guérison qui ne m’avaient pas paru pouvoir être présentés à Rome », confie frère Jean-Marie Gueullette, o.p. et vice-postulateur de la cause du bienheureux Jean-Joseph Lataste. « La guérison inespérée d’une malade à la suite de prières adressées au P. Lataste, survenue dans le diocèse de Besançon en 2014, avait en revanche plus de chances d’aboutir ».
Un dossier présenté en novembre 2017
Après avoir recueilli les premiers récits des témoins, il a ainsi présenté le dossier en novembre 2017 à la Congrégation pour la cause des saints. Ayant été autorisé à poursuivre, « un avis médical a été demandé à un médecin expert auprès de cette Congrégation, qui a rendu son rapport, favorable, en mai 2018 », détaille-t-il. « C’est ainsi que la Congrégation nous a autorisé à déposer auprès de Mgr Bouilleret un dossier lui demandant de bien vouloir ouvrir le procès diocésain ».
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Quand saura-t-on s’il s’agit d’un miracle ? « Le terme de procès ne désigne cependant pas un processus à l’issue duquel le tribunal ecclésiastique rendrait une décision : c’est un procès informatif, qui se borne à recueillir de la manière la plus sérieuse possible tous les éléments pouvant concourir à l’établissement de la vérité », rappelle frère Jean-Marie Gueullette. « Une fois que le procès diocésain est terminé, on est loin d’être au bout du processus. Après validation, par la Congrégation pour la cause des saints, de la manière dont le procès a été mené, le postulateur rédige une positio super miro, un rapport de synthèse qui présente de manière compréhensible l’ensemble des documents et témoignages recueillis et qui met en valeur le caractère inexplicable de la guérison, et sa dimension spirituelle. Comme cela a été le cas dans la procédure pour la béatification, cette positio est examinée par une commission de sept médecins, dont cinq au moins doivent se prononcer favorablement, puis par une commission de cinq théologiens. »