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“Ne nous abandonnez pas” implore l’archevêque de Tunis

Des Tunisiens assistent à un rassemblement marquant le huitième anniversaire du "Printemps arabe" devant le siège de l'Union générale tunisienne du travail dans la capitale Tunis le 14 janvier 2019.

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La rédaction d'Aleteia - publié le 16/01/19
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Huit ans après la “révolution de jasmin” qui avait déclenché le Printemps arabe, l’archevêque de Tunis (Tunisie) lance un appel à l’aide, inquiet de la situation économique du pays. Dans un entretien accordé à Vatican News à l’occasion des huit ans de la chute de Ben Ali, l’archevêque de Tunis (Tunisie), Mgr Ilario Antoniazzi, lance un appel à l’aide pour que l’Europe n’abandonne pas le pays et que des investisseurs étrangers songent à son potentiel économique. Car si le prélat qui a participé au Synode des jeunes estime que la révolution tunisienne a engendré “beaucoup de choses positives”, le manque de travail pour la jeunesse est aujourd’hui criant. Les jeunes n’ont pas de travail alors qu’ils “ont étudié, ils ont des diplômes, déplore le prélat. La Tunisie ne peut pas rester seule, la Tunisie a besoin d’être aidée, la Tunisie a besoin du tourisme pour renaître”. Ce secteur d’activité contribue considérablement à l’emploi et à la création de richesse dans le pays.

Le premier pays arabe en matière d’égalité hommes-femmes

Huit ans après les Printemps arabes qui ont entraîné des bouleversement important dans la région, la Tunisie est considérée comme le premier pays arabe en matière d’égalité hommes-femmes. En janvier 2014, le pays a renoncé à inscrire la charia et le crime d’apostasie dans sa constitution, avant d’y faire figurer l’égalité entre hommes et femmes. Cependant, la situation économique du pays est loin d’être florissante. Le taux de chômage des jeunes diplômés reste encore extrêmement élevé. Selon les données de la Banque mondiale, en 2017, les 15-24 ans au chômage représentaient 36,3% de la population active. “Il faut investir”, a poursuivi l’évêque, inquiet pour l’avenir du pays. Car si les avancées démocratiques sont évidentes, la situation économique reste préoccupante.

Le 24 décembre dernier, à Kasserine (centre-ouest du pays), un journaliste s’est immolé par le feu pour protester contre le chômage et la dégradation de la situation économique de sa région.  Une grève générale de la fonction publique et du secteur public est prévue ce vendredi 17 janvier.  “Ça va faire du mal”, a déclaré l’archevêque avant de lancer ce cri d’alarme : “La Tunisie ne peut pas être abandonnée, c’est un pays qui a beaucoup donné au Maghreb. Ne nous abandonnez pas”.



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