Comment devenir saint, sainte ? Qui se pose cette question aujourd’hui ? Elle semble venir d’un autre âge, loin des préoccupations de nos sociétés sécularisées. Cette interrogation un peu incongrue me paraît pourtant essentielle, justement parce qu’on ne se la pose pas souvent. Elle touche au sens de la vie et de la mort, renvoie à une transcendance, que nous appelons Dieu, qui est en nous et qui est plus que nous.
Devenir ce que nous sommes
Créés à l’image du Dieu trois fois saint, nous sommes appelés à lui ressembler. “Soyez saints pour moi, car moi, le Seigneur, je suis saint” (Lv 20, 26). Saints, mais ne le sommes-nous pas depuis le jour de notre baptême, lorsque nous avons été plongés dans la mort et la résurrection du Christ, participant ainsi à la sainteté même de Dieu ? Saint Paul nous le rappelle dans ses lettres : “À vous qui êtes appelés à être saints” (Rm 1, 7) ; “Il nous a choisis, dans le Christ, avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints, immaculés devant lui, dans l’amour.” (Eph 1, 4) ; “vous êtes concitoyens des saints, vous êtes membres de la famille de Dieu.” (Eph 2, 19)
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Revenons à la question du début. Comment devenir saint, sainte ? Je répondrais spontanément : en vivant le baptême reçu. “Deviens ce que tu es”, disent les philosophes. Dans la foi chrétienne, l’ancien adage peut se formuler ainsi : deviens Dieu que tu as reçu lors du baptême. Ce devenir humain et chrétien passe par le Christ, vrai Dieu et vrai homme. Il est le Saint de Dieu qui a “les paroles de la vie éternelle” (Jn 6, 69). Il envoie l’Esprit qui nous donne le souffle nécessaire pour vivre les béatitudes, charte de la vie chrétienne et de la sainteté.
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