Un seul Évangile mentionne la Fuite en Égypte, celui de saint Matthieu. L’évangéliste y rapporte que Joseph aurait été averti par un songe de fuir sans tarder en Égypte, avec sa famille, pour éviter que l’Enfant ne soit massacré par les soldats d’Hérode. (Mt 2, 13). “Voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : “Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr””.
Avec ces maigres indications, les écrits apocryphes ont brodé des histoires autour de cette fuite, sources d’inspirations inépuisables pour les artistes. Dans l’art, le sujet apparaît dès le Ve siècle et se répand au Moyen Âge. Dans les livres liturgiques et les recueils bibliques, les miniatures et gravures consacrées à cet épisode sont innombrables. Au XVIe siècle, La Sainte Famille au milieu d’un vaste paysage connaît un très grand succès, comme le Repos lors de la Fuite qui va connaître un essor extraordinaire jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. D’Orient en Occident, tous les artistes ont tenté, à leur manière de représenter cet épisode en variant les situations : le départ nocturne, la poursuite par les soldats d’Hérode, le cheminement, le repos ou encore l’accueil de la Sainte Famille en Égypte. Pour découvrir les variations de cette fuite à travers les plus belles œuvres, cliquez sur le diaporama :
La fête du jour