Le film « Big Fertility » retrace le parcours de Kelly Martinez, une mère porteuse américaine. Relayé en France par La Manif pour tous, ce film-témoignage raconte les difficultés rencontrées par la jeune femme lors de ces trois GPA. Chronique d’un désenchantement. “Lorsque mon frère est mort, il n’avait pas d’assurance vie, nous avons dû nous battre pour payer la pierre tombale… je voulais avoir un matelas financier et [être mère porteuse] me le permettait”. Kelly Martinez, aujourd’hui âgée de 34 ans, est une mère porteuse américaine qui a fait trois gestations pour autrui (GPA). Dans un film intitulé Big Fertility, réalisé par le réseau The Center for Bioethics and Culture et Jennifer Lahl, qui préside également une association américaine contre la GPA (la promotion en France est actuellement assurée par La Manif pour tous ndlr), elle raconte son expérience et la manière dont se sont déroulées ces trois GPA.
Recrutée par une agence, Kelly Martinez fera sa première GPA pour un couple d’hommes français. La seconde, présentée comme une « GPA altruiste », se fera pour un couple hétérosexuel espagnol, confie-t-elle à la Croix. Si les deux premières n’ont pas été aussi faciles qu’elle l’imaginait, la troisième a été la plus dure pour la jeune femme : “Ils avaient payé une option pour avoir un garçon et une fille, et on m’avait donc implanté un embryon de garçon et un embryon de fille”, explique-t-elle au quotidien. Malheureusement, Kelly perd l’embryon féminin et l’embryon masculin se divise en deux. Dès lors, elle subit une pression très forte de la part du couple.
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Soulignant qu’il s’agit d’un “énorme business” sur lequel “il est très dur d’émettre des réserves”, Kelly Martinez n’est pas sortie indemne de ces trois GPA. “Qui suis-je maintenant ? Une femme brisée”. C’est aujourd’hui un long processus de reconstruction qui l’attend.