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PMA : les réactions se multiplient après l’avis du CCNE

JEAN-FRANCOIS DELFRAISSY

Jean-François Delfraissy, président du CCNE.

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Agnès Pinard Legry - publié le 25/09/18
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Très attendu, l’avis du CCNE dévoilé ce 25 septembre est favorable à l’extension de la PMA à toutes les femmes. Mais il est également favorable, par exemple, à la recherche sur les embryons surnuméraires. Des propos qui n’ont pas manqué de faire réagir sur les réseaux sociaux. Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a rendu ce matin un avis très attendu dans le cadre de la révision des lois de bioéthique. Concrètement, il s’est prononcé en faveur d’un élargissement de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seules qui souhaitent procréer sans partenaire masculin et a réaffirmé l’interdiction de la gestation pour autrui (GPA). Concernant la fin de vie, il ne souhaite pas revenir sur la loi Claeys-Leonetti de 2016 qui interdit l’euthanasie et le suicide assisté.

Concernant l’autoconservation des ovocytes, le CCNE est favorable à la possibilité de la « proposer, sans l’encourager », à toutes les femmes qui le souhaitent, après avis médical. « Pour une femme qui n’aurait pas eu l’opportunité de réaliser son désir d’enfant plus tôt, l’autoconservation de ses ovocytes à un âge (30-35 ans) où sa fertilité est encore optimale […] lui permettrait, en cas de souhait tardif de grossesse qui ne se réaliserait pas spontanément, d’utiliser pour une AMP (aide médicale à la procréation, ndlr) ses propres ovocytes préservés à un âge jeune », détaille le CCNE.

Le cas des embryons surnuméraires

Autre point saillant de l’avis : la recherche sur les embryons. L’organisme s’est prononcé en faveur des recherches sur les embryons surnuméraires ne faisant plus l’objet d’un projet parental. Dans la même veine, le comité souhaite aussi ne plus soumettre les recherches sur l’embryon et sur les cellules-souches « au même régime juridique », dans la mesure où il s’agit, selon lui, de « deux problèmes totalement différents ».

Vers une ouverture du diagnostic préconceptionnel ?

Enfin, concernant le séquençage du génome, le CCNE suggère d’ouvrir l’accès au diagnostic préconceptionnel à des couples ayant un projet parental et souhaitant connaître la présence éventuelle de certaines anomalies génétiques, même en l’absence de signes les faisant suspecter.

Ces réflexions n’ont pas manqué de faire réagir sur les réseaux sociaux. Du côté des associations, la fondation Jérôme Lejeune demande aux parlementaires « de ne pas faire le jeu de l’industrie procréative et des laboratoires pharmaceutiques qui sont dans une logique de marchandisation de l’être humain. C’est le véritable enjeu, masqué par les débats sociétaux, de cette loi de bioéthique ». Sur Twitter, Alliance VITA appelle, « face au vide éthique », à une « mobilisation générale pour l’enfant ».

D’autres personnalités politiques comme la députée LREM de l’Oise Agnès Thill, le président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde ou encore le sénateur de Vendée Bruno Retailleau (LR) ont également remis en cause l’avis du CCNE :

Plusieurs personnalités issues des sphères journalistique et culturelle ont aussi dénoncé cet avis :

Enfin, plusieurs membres du gouvernement ont fait part de leur satisfaction :

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