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Tous les enfants sont-ils faits pour le scoutisme ?

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Mathilde de Robien - publié le 30/07/18 - mis à jour le 26/07/22
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Grand air, imaginaire et vie en collectivité sont les incontournables de la pédagogie scoute adaptée aux 8-12 ans. À prendre en compte, pour savoir si le scoutisme sera à même de conquérir le cœur de votre enfant.

Dès l’âge de 8 ans, filles et garçons peuvent intégrer un groupe scout. En devenant louveteaux, louvettes ou jeannettes, ils s’initient aux bases du scoutisme à travers le jeu et la découverte de la nature. Toute l’année, leur vie à la « meute » est rythmée par des sorties au grand air, des activités de groupe et, point d’orgue de l’année, le camp d’été d’une semaine. Si le scoutisme est ouvert à tous, tous les enfants s’épanouissent-ils à travers le scoutisme ?

La pédagogie scoute se vit dans la nature

La nature est le cadre de l’aventure scoute, en tant que création de Dieu, retour vers l’essentiel et lieu de débrouillardise. Les sorties se déroulent dans des parcs ou des forêts, la cuisson des repas se fait sur un feu de bois, et les nuits au camp se passent sous la tente. Une expérience qui invite les louveteaux à devenir amis de la nature, à la découvrir et à la respecter. « Le scout voit dans la nature l'œuvre de Dieu, il aime les plantes et les animaux », rappelle la loi scoute. Cependant, il arrive que certains enfants soient très réticents à l’idée de passer une nuit sous la tente ou de se contenter de trou creusé dans la terre au lieu des usuels cabinets. Sans parler des multiples petites bêtes rencontrées pendant un camp, qui ne sont pas nécessairement au goût de tout le monde. La vie au grand air peut être un véritable frein pour des enfants habitués au grand confort de notre siècle. Si, en tant que parent, on peut pousser ou rassurer l’enfant sur ce point, reste à savoir si les autres spécificités feront pencher la balance.

La pédagogie scoute privilégie le jeu et l’imaginaire

Tous les enfants ne rentrent pas facilement dans le jeu, ni n’aiment se laisser envahir par un imaginaire qui peut leur paraître trop éloigné de leur quotidien, ou jugé trop « bébé ». Chez les 8-12 ans, la pédagogie scoute est basée sur le jeu et laisse une grande place à l’imaginaire. Ainsi, les louveteaux (SUF et Europe) et louvettes (Europe) découvrent, au travers du fonctionnement de la meute et des activités, l’histoire du Livre de la Jungle de R. Kipling (1894). Les chefs et cheftaines s’appellent Akéla, Baloo, Hati et Bagheera, et les enfants sont des petits loups. Tous ces scouts en herbe entament un chemin de progression individuelle, à leur rythme et selon leurs talents et responsabilités. Chez les Scouts de France, le chemin de progression est illustré par des territoires à traverser, représentant chacun un axe de développement. Après chaque traversée de territoire, le louveteau ou la louvette reçoit un insigne à placer au-dessus la poche gauche de sa chemise. La pédagogie des Jeannettes (SUF) s’inspire de la vie de Jeanne d’Arc enfant, imaginée dans les livres La Forêt Bleue (1933), de Marie Diemer, et Jeannette de Domrémy (1963), de Jean Debruynne. Les cheftaines prennent les noms de Guillemette, Mengette, Hauviette, Dame Colette ou Zabilette… les amies de la petite Jeanne. Autant d’univers particuliers dans lesquels tous les enfants ne se projettent pas obligatoirement.

La pédagogie scoute se vit en communauté

Les solitaires et les grands timides pourraient souffrir de la vie de la meute ou de la ronde, dans lesquelles, comme leur nom l’indique, l’esprit collectif est à l’œuvre. Vie de groupe, jeux collectifs, répartition par sizaines (équipes de six louveteaux), un petit loup est rarement seul dans son coin. C’est justement ce que recherche la loi de la jungle en adoptant comme devise : « Nous sommes du même sang toi et moi ». Les petits loups sont appelés à interagir comme des frères, en se mettant notamment au service de leur prochain. Une vie en collectivité qui peut peser sur des âmes solitaires. Si le but du scoutisme est de participer, aux côtés des parents, à l’éducation des enfants pour qu’ils deviennent des adultes libres, utiles, responsables et heureux, il existe heureusement bien d’autres domaines et activités à travers lesquelles un enfant s’épanouira pleinement s’il n’est pas adepte du grand air et de la vie de groupe.

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