Alors que le Nicaragua a sombré dans la violence depuis le 18 avril dernier, le vice-président américain Mike Pence a appelé mardi le président du pays Daniel Ortega à mettre un terme à cette situation. L’Église continue à appeler au dialogue et à la prière.
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La crise politique continue au Nicaragua. Le président du pays Daniel Ortega et son épouse Rosario Murillo sont accusés d’être à la tête d’une dictature marquée par la corruption et la brutalité. Depuis le 18 avril dernier, une véritable folie meurtrière s’est emparée du pays.
Lundi 23 juillet, à Managua, la capitale du pays, des milliers de personnes, opposants et partisans du pouvoir politique en place, ont pu manifester sans que cela ne dégénère. Cependant, cinq personnes ont été tuées dans des incidents auxquels ont pris part les forces de l’ordre, l’une dans le sud-ouest de Managua et les quatre autres à Jinotega, une ville située à 162 km au nord de la capitale.
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Ce mardi 24 juillet 2018, le vice-président américain Mike Pence a appelé Daniel Ortega à interrompre les violences et à organiser des élections anticipées. En trois mois, les violences du régime ont en effet causé la mort de plus de 280 personnes.
L’Église invite au dialogue et à la prière
L’Église, qui a été la cible de plusieurs attaques, continue à rester proche de la population et invite à la prière, considérant que c’est la meilleure réponse possible. Lundi 23 juillet, les évêques du pays se sont réunis et ont affirmé à nouveau la nécessité du dialogue dans cette situation difficile. Les évêques d’Amériques latins se disent proches et solidaires du peuple nicaraguayen et des représentants de l’Église victimes de persécutions, et les encouragent à « être des défenseurs des droits de l’homme et des porteurs d’espoir ».
Dimanche dernier, 22 juillet, le cardinal Leopoldo Brenes, archevêque de Managua, a célébré l’eucharistie dans l’église de la Divine Miséricorde qui avait été assaillie par des paramilitaires. Le président Ortega continue à affirmer qu’il ira jusqu’au bout de son mandat et qu’il n’a pas l’intention d’avancer la date des élections, prévues en 2021.