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C’est à un saint français que Jean Paul II devait sa grande piété mariale

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Marzena Devoud - publié le 21/05/18
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Le Pape François a déclaré pour la première fois cette année que le lundi de Pentecôte devenait celui de la Fête de Marie Mère de l’Église. Dans cette lumière, il est précieux de rappeler l’importance de Marie pour un autre grand pape, Jean Paul II.

Le Pape François a déclaré pour la première fois cette année que le lundi de Pentecôte devenait celui de la Fête de Marie Mère de l’Église. Dans cette lumière, il est précieux de rappeler l’importance de Marie pour un autre grand pape, Jean Paul II.

Le pape polonais n’a jamais caché l’influence d’un grand saint français dans sa très forte dévotion mariale. Tout jeune homme, alors ouvrier à l’usine de Solvay pendant la Seconde Guerre mondiale, il découvre le rôle de Marie en lisant son Traité de la vraie dévotion à la Vierge MarieSi, depuis sa plus tendre enfance, Karol Wojtyla grandit dans la proximité avec  Marie, il lui semble préférable, au moment d’entrer au séminaire, de prendre quelque distance avec elle. Il le reconnaîtra plus tard, il craignait que cela nuise à l’adoration due au Christ.

Saint Jean-Paul II comme vous ne l’avez jamais vu : 

« Mais grâce à saint Louis-Marie Grignion de Montfort – écrit-il en 2004 dans la Lettre adressée aux Religieux et Religieuses des familles montfortaines – j’ai compris que l’authentique dévotion à la Mère de Dieu est véritablement christocentrique (…). La lecture du Traité de la vraie dévotion a marqué dans ma vie un tournant décisif. Je dis un “tournant” bien qu’il s’agisse d’un long cheminement intérieur qui a coïncidé avec ma préparation clandestine au sacerdoce. Je me suis aperçu (…) de quelque chose de fondamental. Il s’en est suivi que la dévotion de mon enfance et même de mon adolescence envers la Mère du Christ a fait place à une nouvelle attitude, une dévotion venue du plus profond de ma foi, comme du cœur même de la réalité trinitaire et christologique”.

Une devise inspirée

La devise Totus Tuus inscrite sur son blason papal s’inspire directement de la spiritualité de saint Louis-Marie Grignion de Montfort. C’est ce qu’il confirme dans cette même lettre de 2004 :  “Ces deux paroles expriment l’appartenance totale à Jésus à travers Marie : “Tuus totus ego sum, et omnia mea tua sunt”, écrit saint Louis-Marie et il traduit : “Je suis tout à vous, et tout ce que j’ai vous appartient, ô mon aimable Jésus, par Marie, votre sainte Mère” (Traité de la vraie dévotion, n. 233). La doctrine de ce saint a exercé une profonde influence sur ma dévotion mariale et sur ma propre vie.”

Mater Ecclesiae – MD002

© Antoine Mekary/ALETEIA


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Louis-Marie Grignion de Montfort est le fondateur de deux congrégations religieuses : la Compagnie de Marie – mieux connue sous le nom des Pères Montfortains – et les Filles de la Sagesse, une congrégation féminine qu’il fonde en 1703, avec la Bienheureuse Marie-Louise Trichet. Ascète, proche des pauvres, grand prédicateur, il sillonne l’ouest de la France avec la passion d’évangéliser de nouveau les campagnes. À ce titre, le pape Clément XI lui donne le titre de Missionnaire Apostolique. Son apostolat sans relâche, ses mortifications et ses privations finissent par l’épuiser. Il meurt à l’âge de 43 ans.

“À Jésus par Marie”

Au cours de son pontificat, Jean Paul II a tenu à marquer son attachement à Saint Louis-Marie, notamment en se rendant sur sa tombe, à Saint Laurent sur Sèvre en Vendée, en 1996. La spiritualité de Grignion de Montfort consacre le rôle éminent de Marie, celle qui enfante le Christ et qui, à notre tour, nous enfante dans le Christ. Il laisse de nombreux ouvrages de spiritualité, dont le « Traité de vraie Dévotion à la Vierge Marie » et « La Prière Embrasée », qui ont exercé une grande influence en France à partir du XVIII ème siècle.



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Certains historiens n’hésitent pas à voir en lui celui qui a rechristianisé la Vendée et la Bretagne, ce qui aurait fortement contribué à leur résistance à la Révolution “païenne” de 1789. Depuis, les textes de Grignion de Montfort n’ont cessé d’être lus pendant ces quatre derniers siècles. En 1966, ses œuvres complètes ont été rassemblées et publiées par les Éditions du Seuil. Canonisé en 1947 par Pie XII, l’Église a envisagé de le proclamer Docteur de l’Église dès les années 1920, cause qui est toujours ouverte à Rome aujourd’hui.

La prière la plus pratiquée au monde

Sa prière la plus connue, la Consécration à Marie, est aujourd’hui l’une des prières mariales les plus pratiquées au monde :

« Je te choisis aujourd’hui, ô Marie, en présence de toute la cour céleste pour ma mère et ma reine. Je te livre et consacre, en toute soumission et amour mon corps et mon âme, mes biens intérieurs et extérieurs, et la valeur même de mes bonnes actions passées, présentes et futures, te laissant un entier et plein droit de disposer de moi et de tout ce qui m’appartient sans exception, selon ton bon plaisir, à la plus grande gloire de Dieu dans le temps et l’éternité. »

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