Un bébé sur 100 naît en France avec un poids anormalement bas à cause de l’air pollué et notamment des particules fines selon une étude de l’INSERM.L’air respiré par une femme enceinte peut avoir un effet néfaste sur le développement de son enfant. Les chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ont publié une étude qui démontre que la pollution de l’air peut réellement nuire à la croissance du fœtus. Ils recommandent donc de limiter les déplacements des femmes enceintes lors des pics de pollution.
Des retards de développement dès la naissance
L’enquête de l’Inserm a porté sur les enfants nés en 2012. 2,3% d’entre eux étaient en hypotrophie, c’est à dire qu’ils pesaient moins de 2,5 kilos à terme. “La moitié en raison de l’exposition de la mère pendant la grossesse aux particules atmosphériques”, ont indiqué les chercheurs dans un communiqué. Les particules fines, celles qui font moins de 2,5 micromètres de diamètre, ont une grave incidence sur les bébés.
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Leur poids insuffisant à la naissance peut être à l’origine de handicaps pendant toute la vie. Il peut entraîner des troubles de l’apprentissage. “Cette hypotrophie entraîne par la suite de nombreuses conséquences sur le développement avec, pour certains enfants, un important retard de développement intellectuel”, a souligné l’Inserm. Certaines maladies cardiovasculaires peuvent également apparaître. Enfin, les perturbations dues aux particules fines pourraient — paradoxalement — favoriser aussi l’obésité.
Une exposition aux particules fines qui coûte cher à la société
Les auteurs de l’étude ont chiffré le coût de cette pollution pour la société. Ils estiment la prise en charge des handicaps lourds qu’elle cause à 25 millions d’euros par personne sur toute une vie, soit 1,2 milliard d’euros par an pour l’ensemble du pays. Les chercheurs de l’Inserm invitent donc les femmes à ne pas s’exposer, notamment lors des pics de pollution. Selon eux, leurs absences au travail dans ces moments là sont justifiées : “Le coût des salaires restera bien inférieur au coût de prise en charge d’un enfant avec retard durant l’ensemble de sa vie”.
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