En quête d’un livre pour accompagner vos soirées ou vos trajets ? La rédaction d’Aleteia vous propose de découvrir les dix livres préférés du souverain pontife.Ancien professeur de littérature, le pape François avait confié en 2015 à un journal argentin, La Voz del Pueblo, ne pas avoir regardé la télévision depuis le 15 juillet 1990. De quoi dégager du temps supplémentaire pour une de ses passions : la lecture.
Le journal italien Corriere della Serra a ainsi publié une liste des livres préférés du pape, que la rédaction d’Aleteia vous propose à son tour de découvrir.
Le Maître de la terre, de Robert-Hugh Benson
Comme le pape Benoît XVI avant lui, le pape François a recommandé la lecture de ce roman dystopique qui, s’il date de 1907, est pleinement d’actualité sur ce qu’il appelle la « colonisation idéologique » et la « mondialisation de l’uniformité hégémonique ».
Résumé : « Véritable fresque de la fin des temps, ce récit contient la vision d’un monde totalitaire qui trouve l’unité dans la négation de la transcendance et dans la persécution des chrétiens. Ce passionnant roman d’anticipation décrit une situation qui rejoint les antagonismes spirituels et idéologiques de notre monde contemporain ; prophétie de la venue de l’Antéchrist, il constitue une profonde réflexion sur les dérives actuelles de la pensée unique et de la paix sans Dieu. »
Vous qui êtes ma vie, d’Ethel Mannin
Un ancien élève du père Jorge Mario Bergoglio, alors professeur de littérature, a dit de ce livre qu’il s’agissait d’une « conversion, du changement existentiel qui mène à une rencontre imminente avec Dieu, et le résultat de cette rencontre n’est rien de moins que la joie intérieure qui remplit l’esprit ».
Les Carnets du sous-sol et Les frères Karamazov, de Fiodor Dostoïevski
Le Pape mentionne fréquemment Dostoïevski dans ses discours, ses écrits et ses entretiens comme ayant une profonde influence spirituelle sur lui.
Les Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola
En tant que membre de la Compagnie de Jésus, le pape François suit les méthodes de saint Ignace de Loyola qui forment la base de la spiritualité jésuite. Le discours récurrent du Pape sur le besoin de « discernement » est un élément important de la spiritualité ignacienne.
Le Seigneur, de Romano Guardini
Comme pour Le Maître de la terre, le pape François partage son intérêt pour le théologien Romano Guardini avec le pape Benoît XVI. Le souverain pontife a ainsi qualifié le père Guardini de « penseur qui a beaucoup à dire au peuple de notre temps ». Dans les années 1980, le père Jorge Bergoglio, alors jésuite, a commencé ses études de doctorat en travaillant sur le père Guardini.
Le retour de l’enfant prodigue, de Henri J. M. Nouwen
Après avoir contemplé la peinture de Rembrandt sur le fils prodigue, Henri Nouwen a écrit cette réflexion sur la parabole.
Résumé : « S’identifiant d’abord au fils prodigue en quête d’une figure paternelle, Henri Nouwen se reconnaît ensuite dans la figure du fils aîné, jaloux du pardon inconditionnel accordé au cadet inconséquent; avant de se retrouver dans la figure du père qui accueille sans juger. Le cheminement intérieur d’Henri Nouwen, l’histoire intime qui relie les trois personnages du tableau, la vie de Rembrandt et le message de l’Évangile s’entrelacent ici dans une célébration sereine et enthousiasmante de l’harmonie entre l’art et l’esprit.
Méditation sur l’Église, de Henri de Lubac
Avant d’être Pape, le cardinal Bergoglio évoquait souvent le frère et théologien Henri de Lubac comme un influenceur majeur. Dans un entretien, il y fait référence autour d’un thème commun aux deux hommes : la mondanité spirituelle.
À la question de savoir quelle est la pire chose qui puisse arriver dans l’Église, le cardinal Bergoglio avait alors répondu : « C’est ce que Henri de Lubac appelle la “mondanité spirituelle”. C’est le plus grand danger pour l’Église, pour nous qui sommes dans l’Église. “C’est pire, dit De Lubac, plus désastreux que l’infâme lèpre qui a défiguré la chère épouse à l’époque des papes libertins.””
Mémorial, de saint Pierre Favre
À l’occasion de la canonisation du jésuite Pierre Faber en 2013, le pape François a déclaré qu’il admirait le « dialogue de Faber avec tous, même les plus éloignés et même avec ses adversaires; sa piété simple, une certaine naïveté peut-être; son être immédiatement disponible; son discernement intérieur prudent; le fait qu’il était un homme capable de prendre de grandes et fortes décisions, mais aussi capable d’être si doux et aimant. » Pour mémoire, Mémorial relate le voyage intérieur quotidien de saint Pierre Favre de 1542 à 1543.
L’Autre, le même, de Jorge Luis Borges
Il s’agit d’une collection de poésies de l’auteur. Quand il enseignait la littérature en Argentine, celui qui deviendra le pape François a invité le célèbre auteur argentin Jorge Luis Borges à venir rencontrer ses élèves. D’après Italie Europe 24, Jorge Luis Borges, “alors âgé de 66 ans, a pris un bus de Buenos Aires et a voyagé toute la nuit, assis inconfortablement pendant dix heures afin de passer deux jours et demi avec les étudiants de l’actuel souverain pontife.”
Les fiancés, d’Alessandro Manzoni
Le pape François a dit un jour: « J’ai lu Les Fiancés, d’Alessandro Manzoni trois fois, et je l’ai maintenant sur ma table parce que je veux le relire. Manzoni m’a tellement donné. Quand j’étais enfant, ma grand-mère m’a appris par cœur le début : « Cette branche du lac de Côme qui tourne vers le sud entre deux chaînes de montagnes ininterrompues …» ». Le roman historique est l’œuvre de fiction la plus lue en italien.