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Dix itinéraires chrétiens au cœur de l’Europe

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Arthur Herlin - publié le 23/04/18
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Traversez l’Europe d’est en ouest et du nord au sud, sur les routes de la foi !Le Saint-Siège est officiellement devenu le 32e membre de l’Institut des itinéraires culturels européens. Avec cette adhésion, il va pouvoir mettre en valeur les itinéraires, routes et sentiers chrétiens, tous certifiés, qui jalonnent l’Europe. Mgr Maurizio Bravi, observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’Organisation mondiale du tourisme, espère que cela puisse valoriser l’apport du christianisme tout au long des siècles jusqu’à nos jours et même favoriser une “prise de conscience” des racines chrétiennes de l’Europe. Voici 10 itinéraires à parcourir qui y contribueront certainement !

Les chemins de Saint-Jacques

Peut-être le pèlerinage le plus connu d’entre tous, fréquenté chaque année par près de 100 000 marcheurs en moyenne chaque année. À pied, en bicyclette ou à cheval, cet antique parcours offre une expérience humaine très intense, favorisant la fraternisation entre voyageurs et un lien particulier avec le territoire. Le chemin de Saint-Jacques symbolise un millier d’années d’histoire européenne et un modèle de coopération pour toute l’Europe. Les chemins de Compostelle peuvent se faire au départ de nombreuses villes d’Europe. En France, on part traditionnellement de Paris, de Vézelay, du Puy-en-Velay ou d’Arles. Dans chacun de ces cas, un seul point d’arrivée : Saint-Jacques de Compostelle.

L’itinéraire de Saint-Martin-de-Tours

L’itinéraire de Saint-Martin symbolise la charité par excellence, incarnée dans les actes du saint à Amiens, en particulier lorsqu’il a coupé son manteau d’un coup d’épée pour en donner une partie à un pauvre qui mourait de froid. Le voyageur suit ainsi la route empruntée par celui qui allait être un jour évêque de Tours, et toutes les étapes où il s’est illustré par sa sainteté. Les randonneurs peuvent ainsi cheminer sur quelque 5 000 kilomètres à travers plus de 12 pays européens de la Hongrie à la France. Tout au long de cette voie un riche patrimoine matériel et immatériel, sous forme de monuments et de cathédrales, mais aussi de légendes et de folklore.



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La Transromanica

Vers l’an 1000, des artistes de l’Europe tout entière se sont inspirés de la tradition romaine et de la tradition chrétienne millénaire, et ont alors donné naissance à une architecture unique : le style roman. Des cathédrales splendides, de paisibles abbayes et de belles églises médiévales peuvent être admirées le long de la route. Nombre d’entre elles font partie du patrimoine mondial de l’UNESCO, situées dans huit pays entre la mer Baltique et la Méditerranée.

VIA FRANCIGENA

Steven dosRemedios I CC BY-ND 2.0

La via Francigena

Ce chemin ancestral suit sur 1 800 km l’ancienne voie de communication reliant Cantorbéry en Angleterre jusqu’à Rome. L’itinéraire s’inspire du voyage entrepris en 990 par Sigéric de Cantorbéry, archevêque de Cantorbéry (primat de l’Église d’Angleterre), qui se rendit à Rome afin de recevoir son pallium des mains du pape Jean XV. Sigéric a décrit précisément les 80 étapes empruntées dans un texte qui nous est parvenu. Baptisée plus tard Francigena – le chemin des francs –, cette voie est aujourd’hui considérée comme un pont entre les cultures de l’Europe anglo-saxonne et celles de l’Europe latine. La richesse des sites archéologique, des édifices religieux témoigne de l’importance de son rôle dans le passé. Prolongée au-delà de Rome, la via Francigena du Sud permet d’atteindre le sanctuaire du Monte Sant’Angelo avec son sanctuaire dédié à l’archange saint Michel.

 

La route des sites clunisiens

Au début du Xe siècle, Guillaume le Pieux, duc d’Aquitaine, fonde l’abbaye bénédictine de Cluny en Bourgogne (France). Au cours du Moyen Âge, Cluny devient un fait de civilisation européen majeur, à l’origine de l’émergence et du développement de plus de 1 800 sites dans toute l’Europe occidentale. Jusqu’au XVIIIe siècle, les moines des sites clunisiens ont joué un rôle crucial dans la construction d’une identité européenne partagée, dans la promotion de l’interaction transfrontalière et dans la compréhension entre les pays lointains. Aujourd’hui cet esprit survit dans la protection de plus de 200 sites clunisiens – à la fois remarquables par leur taille et la beauté – disséminés un peu partout en Europe.



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La route européenne des abbayes cisterciennes

Il y a neuf siècles, Robert de Molesme fondait le « Nouveau Monastère » de Cîteaux selon les principes de la règle de saint Benoît : prier loin du monde et vivre des fruits du travail manuel. Parti de Bourgogne en 1098, l’ordre cistercien s’est rapidement développé sur tout le continent européen. Cet itinéraire vous propose de redonner vie à cette épopée cistercienne, afin de comprendre et apprécier toute la spiritualité. Le parcours comprend environ 750 abbayes et 1 000 monastères de moines et de moniales.

vienna cemetery

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L’itinéraire des cimetières européens

Idéale pendant la Toussaint, cette route est composée de 63 cimetières dans 50 villes de 20 pays européens. De l’Europe de l’est – Pologne, Estonie, Russie – à la péninsule ibérique en passant par l’Europe centrale – Allemagne, Bosnie-Herzégovine, Croatie Serbie, Slovénie. Les cimetières sont des espaces sacrés et chargés d’émotion, ils sont également les témoins de l’histoire et des traditions locales. Leur découverte permettra aux voyageurs de contempler les tombes de grandes célébrités ou simplement de personnalités locales, mais aussi des panthéons, sculptures et monuments funéraires aux ornements tous plus fascinants.


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La route de Saint-Olaf

Les chemins de Saint-Olaf comportent six itinéraires différents et ont tous pour destination la cathédrale Nidaros (Nidarosdomen) à Trondheim. Ce sont au total 2 000 kilomètres de routes qui conduisent les pèlerins à travers la campagne, par de pittoresques villages fortement marqués par leur héritage culturel à  travers le Danemark, la Suède et la Norvège. Olaf était roi de Norvège de 1015 à 1028. Tombé lors de la bataille de Stikestad en 1030, il fut déclaré martyre et saint : dès lors son mythe s’est diffusé. Au moins 340 églises et chapelles Saint-Olav construites avant la Réforme (avant 1540 environ) ont été identifiées, dont 288 en dehors de la Norvège. Des siècles après sa mort, les pèlerins ont traversé la Scandinavie, le long des chemins menant à la Cathédrale de Nidaros, à Trondheim, où saint Olaf est enterré. Sur cette voie ancestrale figurent des haltes exceptionnelles telles que la ferme de Sygard Grytting. La tradition d’accueil de cette demeure familiale remonte au Moyen Âge et est perpétuée depuis près de 700 ans !

ROAD HUGUENOTS

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Sur les pas des huguenots et des vaudois

En 1685, la révocation de l’Édit de Nantes par le Roi de France Louis XIV a engendré une ère de persécution. Environ 200 000 Huguenots ont alors quitté la France à la recherche d’un lieu sûr dans d’autres pays protestants en Europe et au-delà. Les Vaudois ont emprunté des chemins similaires pour s’exiler des vallées du Piémont. Cet itinéraire international d’environ 2 000 km suit les sentiers de cet exil. Au départ du Poët-Laval dans le département de la Drôme (France) et de Saluzzo (Italie), cet itinéraire traverse Genève, la Suisse, le Bade-Wurtemberg et la Hesse, pour rejoindre Bad Karlshafen et ses attractions culturelles et historiques.

Bonus. Itinéraire européen du patrimoine juif

Synagogues, cimetières historiques, sites archéologiques, quartiers juifs, bibliothèques, on ne compte plus le nombre de lieux exceptionnels bâtis par les juifs au cours des siècles dans toute l’Europe. À travers cet itinéraire, les voyageurs peuvent se plonger dans cette histoire. Celle-ci se constitue de migrations, de persécutions et de précarité, mais aussi d’échanges, d’humanisme et de maints enrichissements mutuels. La taille de ces itinéraires est très variable, certains ne traversent qu’un quartier tandis que d’autres s’étalent sur plusieurs pays. C’est un des rares itinéraires qui comprend des passages en Géorgie, en Azerbaïdjan ou encore en Turquie.

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