Située au cœur des vignes du pays d’Anjou, la Rebellerie, communauté de l’Arche, accueille chaque jour une quarantaine de personnes en situation de handicap. Découverte d’un lieu où le médico-social devient synonyme de communauté et de spiritualité.
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C’est à Nueil-sur-Layon, au cœur des vignes de l’Anjou, que la communauté de l’Arche de la Rebellerie a élu domicile. Fondée en 1978 par Claudie et Emile Marolleau, elle fête cette année ses quarante ans. « Comme dans chaque communauté de l’Arche, la Rebellerie dispose de foyers au sein desquels cohabitent des personnes handicapées et des personnes valides que l’on appelle assistants », confie à Aleteia Blanche de Levis, responsable des assistants à l’Arche en Anjou. « Ceux qui nous rejoignent ont une volonté de vie partagée », souligne-t-elle.
Concrètement, l’association L’Arche en Anjou gère plusieurs établissements médico-sociaux sur le site de la Rebellerie : un établissement et service d’aide par le travail (ESAT) qui accueille une trentaine de travailleurs résidant ou non à l’Arche ainsi que trois foyers d’hébergement qui compte chacun huit à dix personnes. « Ceux qui ne peuvent travailler à l’ESAT se retrouvent dans des ateliers occupationnels, également appelés accueil de jour », indique Blanche de Levis.
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« L’ESAT faisant partie de La Rebellerie, c’est un peu comme un grand village ici, nous avons la chance de tout avoir sur place », souligne la responsable des assistants. Un village qui respire la beauté angevine : l’ESAT dispose de 25 hectares de vignes exploitées en agriculture biologique et vend chaque année près de 70 000 bouteilles dans toute la France. L’établissement compte également un atelier de fabrication de confitures dont près de 13 000 pots sont vendus par an.
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Blanche de Levis est arrivée à la Rebellerie il y a quatre ans mais connait l’Arche depuis bientôt vingt ans. Ses plus beaux souvenirs ? « L’accueil des personnes, les vendanges ouvertes, la fête de la fidélité… Plus globalement, je dirais l’ensemble des temps conviviaux ! », affirme dans un sourire la responsable. Si elle reconnait volontiers avoir répondu « à une sorte d’appel », la Rebellerie compte de nombreux volontaires aux profils variés. « Certains cherchent à faire une césure lors de leurs études, d’autres ont envie de donner de leur temps, d’autre encore recherchent leur vocation », explique Blanche de Levis. Essentiellement âgés de 18 à 25 ans, les volontaires sont généralement trois par foyer. Un quatrième foyer devant ouvrir d’ici la fin de l’été 2018, la Rebellerie recherche aujourd’hui de nouveaux volontaires.
« La rencontre entre la force et la faiblesse peut permettre une interaction où le faible trouve une certaine sécurité pour vivre, se développer, et où le fort apprend à accueillir sa propre vulnérabilité et à découvrir le sens véritable de la vie humaine », écrivait Jean Vanier, le fondateur de l’Arche. Une phrase qui résume bien le quotidien des volontaires, estime Blanche de Levis. « Ils apprennent beaucoup sur eux-mêmes, c’est un lieu où ils se questionnent où ils découvrent la différence. Ils apprennent à vivre plus en vérité ».
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