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Fra Angelico, patron des artistes

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Jacques Gauthier - publié le 19/02/18

En Fra Angelico, merveilleux peintre du XVe siècle, se sont unifiés foi et culture, art et prière. Institué patron des artistes par Jean-Paul II, il est fêté traditionnellement le 18 février. Cette année, dimanche de Carême oblige, sa fête est reportée au 19 février.

Le 3 octobre 1982, Jean-Paul II avait proclamé bienheureux le peintre dominicain Giovanni de Fiesole, mieux connu sous le nom de « Fra Angelico », le frère angélique. Il l’avait fait motu proprio, c’est-à-dire de son propre mouvement, de sa pleine autorité, sans attendre qu’un miracle soit officiellement reconnu. Ce pape ami des artistes, lui-même poète, comédien dans sa jeunesse, avait ainsi donné aux artistes un patron et un modèle. Cette parole du Christ prend ici toute sa couleur : « Tout arbre bon donne de beaux fruits » (Mt 7, 17).

Le peintre angélique

Fra Angelico naît à Vecchio, près de Florence, vers 1400. Il reçoit au baptême le prénom de Guido. Après avoir appris le métier de peintre et de miniaturiste à Florence, il fait partie des « Compagnons de Saint Nicolas » dans l’Église du Carmel. Attiré par la vie religieuse, il entre chez les Frères Prêcheurs qui vivent à Fiesole dans le couvent de Saint-Dominique. Il prend le nom de Giovanni (Jean) et a pour prieur et pour maître des novices saint Antonin, le futur archevêque de Florence.

Pour lire notre diaporama “Fra Angelico, peintre de l’enfance du Christ”, cliquez sur la première image.

Frère Jean étudie la théologie à Foligno et à Cortone, où il est ordonné prêtre. Il est nommé vicaire puis prieur. Même s’il s’acquitte avec zèle des charges qui lui sont confiées, c’est la peinture qui l’intéresse. Il peint de superbes images de Marie, dont « l’Annonciation » et le « Couronnement » pour l’église de son couvent. Vasari dira que ces œuvres semblent avoir été peintes par les mains d’un saint ou d’un ange. Maître d’un atelier, le religieux réalise des peintures pour d’autres églises.




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De 1439 à 1445, il est envoyé à la nouvelle communauté dominicaine de Saint-Marc à Florence. Ce sera une période intense de création où le religieux peint les célèbres fresques du cloître, de la salle du chapitre, des couloirs et des cellules du couvent. Il deviendra économe de la communauté; cette décoration du couvent restera sa grande œuvre. C’est la sereine intégration entre sainteté et création, oraison et art. L’austérité fait place à la sérénité, la technique, à la contemplation du mystère. L’artiste y exprime ici la beauté de Dieu. Il contemple l’amour divin qu’il exprime par des couleurs lumineuses, surtout le bleu.

Présence à Rome

Le pape Eugène IV, présent au couvent de Saint-Marc lors de l’inauguration en 1443, est tellement impressionné par l’œuvre qu’il fait venir le peintre à Rome. Il lui confie la mission de décorer un oratoire dans l’église Saint-Pierre et la chapelle du Saint-Sacrement au Palais du Vatican. Proposé pour être archevêque de Florence, frère Jean décline humblement cette responsabilité et suggère le nom de son ancien prieur, Antonin.

Lire la suite sur le blogue de Jacques Gauthier.

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