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Les madones de Lyon sont-elles en danger ?

STATUE VIRGIN

Vierge dans une niche à Lyon.

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Caroline Becker - publié le 08/01/18
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La ville de Lyon, qui recensait au siècle dernier environ 400 statues nichées au cœur des rues, n’en compte plus aujourd’hui que 200. L’association “Les madones de Lyon” tente de préserver coûte que coûte ce patrimoine.

Du haut de leur piédestal ou blotties au fond de leurs niches, les statues des madones de Lyon intriguent. Outre leur beauté, elles témoignent de la ferveur ancestrale des habitants et du culte marial si ancré dans l’histoire de Lyon. Gardiennes de la ville, ces madones sont aujourd’hui en voie de disparition. Il y a 100 ans, elles étaient encore près de 400 à orner les ruelles du vieux Lyon et les quartiers ouvriers. Aujourd’hui, la moitié a disparu. Les causes ? « Les intempéries les ont abîmées. D’autres ont été enlevées ou cassées [par des propriétaires ou des habitants de la ville, ndlr]. De nombreuses niches sont aujourd’hui vides”, a confié Étienne Piquet-Gauthier, le président de l’association les Madones de Lyon au journal 20 minutes. Pour éviter de voir disparaître un pan essentiel de l’histoire artistique et spirituelle de Lyon, l’association “Les madones de Lyon”, recense chaque jour toutes les statues et niches visibles de la commune.

Un culte marial important

Parmi d’autres villes importantes du sud de la France comme Marseille, Avignon, Aix-en-Provence, Lyon est une ville indéniablement mariale. La floraison de ces sculptures — à l’initiative même des habitants et non de l’Église — concorde avec deux moments clés de l’histoire. Tout d’abord le vœu des échevins fait en 1643 suite à l’épidémie de peste qui envahit la ville. Afin d’éradiquer le mal, les responsables de la ville promettent de faire un pèlerinage à Fourvière chaque année, d’y entendre la messe et d’y offrir un écu d’or et un cierge. Depuis cette date, chaque 8 septembre, le maire de Lyon monte à la basilique Notre-Dame de Fourvière accompagné de l’archevêque qui bénit la ville depuis le balcon. L’autre date clé correspond à la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception en 1854.

STATUE VIRGIN

© Photo12 – Gilles Targat
Vierge dans une niche à Lyon.

Une sauvegarde urgente

Depuis 2009 — année de sa création — l’association, constituée de passionnés du patrimoine lyonnais, outre son travail de recension, aide les propriétaires à restaurer leurs madones. Pour eux, il est essentiel de sensibiliser les propriétaires des immeubles ainsi que les pouvoirs publics et leur faire prendre conscience de la fragilité de ce patrimoine. Ainsi l’association mène des actions concrètes de rénovation et soutient des artistes contemporains dans la réalisation de nouvelles statuettes afin de combler les niches vides.

À savoir :

Si vous connaissez une statue ou une niche qui n’est pas répertoriée ou l’histoire de l’une d’entre elles, vous pouvez directement apporter votre témoignage sur le site de l’association. Pour la soutenir, une adhésion est possible au prix de 10 euros par an. Les particuliers et les professionnels peuvent également faire un don tout en bénéficiant d’une réduction d’impôt.



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