Antoine Besson, rédacteur en chef “d’Asie Reportages” le magazine d’Enfants du Mékong, couvre l’actualité en France et en Asie pour le compte de l’ONG. Chaque semaine, il partage avec Aleteia son regard sur les défis que l’Asie doit relever auprès des plus pauvres et l’importance du soutien que nous pouvons apporter à notre prochain.2017 touche à sa fin et déjà les résolutions et les projets de 2018 sont là. Il est donc de mise pour moi de vous souhaiter une nouvelle année pleine de joie. Et j’insiste sur ce mot de la joie car il compte beaucoup pour nous chez Enfants du Mékong.
Il y a quelques jours, Anne, l’une de nos extraordinaires volontaires Bambous qui donnent un an de leur vie au service de l’association en Asie du Sud-Est, était exceptionnellement en visite à Paris et nous racontait sa mission. Elle nous disait les difficultés des familles des filleuls, leur courage, leurs joies. Mais son témoignage était aussi très personnel. Elle nous a parlé des difficultés de sa mission. De sa solitude. De ses doutes. Et puis avec le temps, la maîtrise de la langue, la possibilité d’entrer enfin en contact, la joie à nouveau.
Ce témoignage m’a touché car il était profondément incarné dans son expérience. Elle nous a rappelé ces mots que nous disons à chaque Bambou qui part : « Mettez de la joie dans votre mission ! ». Elle nous a dit combien ce mantra avait été important pour elle. Comment il lui avait fallu faire la distinction entre le bonheur et la joie aussi.
Choisir un chemin de lumière
Au cœur de la difficulté, les familles pauvres que nous aidons ne sont pas forcément heureuses. Comment être heureux dans les bidonvilles, lorsque la sécheresse les prive de récolte ou encore lorsque l’on craint pour sa vie ou pire celle de ses enfants. Mais dans le malheur, dans l’adversité, la joie peut être un réconfort. Être joyeux envers et contre l’adversité, c’est faire preuve d’un courage exceptionnel. C’est déjà avoir la volonté que tout aille mieux. C’est choisir un chemin de lumière. Cela n’a rien de facile. C’est même parfois impossible.
Anne a découvert cette joie en Asie. Elle a découvert ce chemin qui permet de dépasser l’adversité. Elle l’a appliqué à elle-même. Elle s’est laissée enseigner par ces pauvres qu’elle était venue aider et rencontrer. Ce sont eux qui l’ont guidée. Malgré toutes les difficultés de sa mission. À la veille de cette nouvelle année. Je vous souhaite donc, comme Anne, de découvrir cette joie qui transcende et de la mettre en pratique dans votre vie. Soyez joyeux. Bonne année.
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