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Le charisme du père Giros : le plus pauvre des pauvres

PATRICK GIROS

© Alain PINOGES - CIRIC

PATRICK GIROS - PRETRE CHARGE DES QUESTIONS SOCIALES AU DIOCESE DE PARIS - FONDATEUR DE "AUX CAPTIFS LA LIBERATION" (1981)

Sylvain Dorient - publié le 27/11/17

Il y a 15 ans, ce 28 novembre, que le père Patrick Giros a cessé d'arpenter les rues de Paris au service des plus déshérités.

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L’association Aux captifs la libération, fondée par le père Patrick Giros en 1981, prend soin des « personnes des rues », SDF comme prostitués, perpétue l’œuvre de ce prêtre atypique, mort le 28 novembre 2002 à l’âge de 63 ans. Il venait d’une famille des beaux quartiers de Paris, mais passa l’essentiel de son sacerdoce au contact de ceux qui vivaient les plus grandes misères.

« Il avait cette vocation dès le séminaire »

Le cardinal André Vingt-Trois a connu le père Patrick Giros sur les bancs du séminaire d’Issy-les-Moulineaux. Il témoigne, dans la préface du livre Brut de charité (1) :  » Ce qui m’a le plus frappé dans la personnalité de Patrick, et dès le séminaire, c’est sa conviction personnelle d’être appelé à vivre quelque chose de fort, au service de ses frères ». Cette conviction l’emmène à trouver sa mission avec ceux qui sont en marge de la société. « Il voulait les rendre visible », se souvient le cardinal.

« Ces gens sont mourants »

Dans un reportage 

diffusé par TF1 en 1991
, on voit le père Giros dans ses œuvres vives, au côté de Josiane, une femme qu’il a sortie de la rue. Elle témoigne : « Pour raccrocher les wagons, j’avais besoin que quelqu’un s’assoit à côté de moi ». Comme elle, les marginaux qu’il rencontre, notamment aux Halles, à Paris, sont mourants, assure le prêtre. Ils ont des besoins auxquels il faut subvenir, se loger, se nourrir etc., mais ils n’existent plus socialement, et sombrent dans tout ce qui peut faire disparaître la douleur, alcool, drogue…

Le père Giros n’a jamais accepté cette mort sociale, on le voit arpentant les rues, avec son blouson de cuir, s’arrêtant devant chaque personne et l’appelant par son prénom. Il dénonçait Paris la ville du luxe qui se « noie dans un vacarme effroyable, sans rapports humains ». Lui prêtait l’oreille à l’histoire de chacun et ne cachait pas sa colère devant le silence dont ces personnes étaient entourées, se souvient le père Nicolas Vandenbossche (2). Nommé chapelain de Saint-Leu-Saint-Gilles de Paris en 1984, il en ouvrit les portes aux drogués et aux prostituées, provoquant quelques grincements de dents au sein de sa paroisse.

Le précurseur des maraudes

Fort de son expérience au contact des plus pauvres, il constate que ceux qui sont le plus en danger ne se rendent pas dans les foyers. Pour les secourir, il faut aller à leur rencontre, d’où l’idée des « maraudes ». Il a mis en place des règles qui font encore référence pour tous ceux qui accompagnent les marginaux, témoigne le père Vandenbossche : aller deux par deux, ne pas s’exclure avec les exclus, venir les mains vides, voir les personnes avec le regard d’espérance du Christ. Souvent, à vue humaine, ces personnes semblent incapables de remonter la pente, mais le Christ, lui ne désespère jamais.


(1)Brut de Charité, de Louis Guinamard et Patricia Lattion, éditions de l’Emmanuel, 2012.

(2)Nous ne sommes plus des douaniers, du père Nicolas Vandenbossche, Presses de la Renaissance, 2014.

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