La plus haute des juridictions de l’ordre administratif a confirmé mercredi 25 octobre sa décision prise en première instance. Elle met ainsi un terme à une intense bataille judiciaire longue de onze ans.
Le Conseil d’État a expliqué son choix par sa volonté de faire respecter la loi de séparation des Églises et de l’État. « Dès lors que la croix constitue un signe ou un emblème religieux au sens de l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905 et que son installation par la commune n’entre dans aucune des exceptions ménagées par cet article, sa présence dans un emplacement public est contraire à cette loi », a détaillé le Conseil d’État. En revanche, l’arche située en dessous et abritant la statue du pape Jean Paul II “ne saurait, par elle-même, être regardée comme un signe ou emblème religieux”.
Le monument, cadeau de l’artiste russe Zurab Tsereteli à la municipalité de Ploërmel, s’élève sur près de huit mètres. Il a été érigé en 2006. Il reste que depuis son arrivée dans la ville, la croix déchaîne les passions et cristallise les débats entre défenseurs et opposants. C’est d’ailleurs à l’initiative de deux habitants et de la Fédération morbihannaise de la libre-pensée, qui réclamaient de la faire retirer, que la justice avait fini par se saisir de ce dossier.
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