Cela fait maintenant cinq ans que trois frères assomptionnistes, Jean-Pierre, Edmond et Anselme, ont été capturés par une bande armée en République démocratique du Congo.Le 19 octobre 2012, les pères assomptionnistes Jean-Pierre Ndulani, Edmond Kisughu et Anselme Wasukundi étaient enlevés dans leur presbytère, à Mbau, dans la région de Beni, une des principales villes du nord du Kivu, au nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). Cinq ans plus tard, nous sommes encore sans nouvelles des trois hommes, comme le rappelle le supérieur général des assomptionnistes, le père Benoît Grière, dans un communiqué et dans un post publié sur Facebook.
Des tensions ethniques
Les circonstances de leur enlèvement demeurent inconnues. Aucune revendication n’a été formulée. Leur disparition s’inscrit dans un contexte de tensions ethniques dans l’ex-Zaïre. Les trois pères congolais d’ethnie nande avaient été envoyés dans une paroisse majoritairement bambuba, ethnie traditionnellement ennemie de la leur.
En 2014, le journal Les Coulisses et Radio Kivu affirmaient que les trois religieux assomptionnistes avaient été tués cet été par les ADF-Nalu parce qu’ils refusaient de se convertir à l’islam. Trois ans plus tard, rien ne l’atteste. Certains estiment néanmoins que le probabilité de retrouver les trois prêtres en vie demeure faible. Dans sa lettre, le père Benoît Grière affirme vouloir « maintenir vivante notre espérance » et appelle à « un élan de prière ».