Si les conseils sont nombreux pour bien commencer la journée, on pense moins à prendre soin de nos habitudes le soir. Notamment avec un ou plusieurs enfants, car le rituel de fin de journée demande un soupçon d’organisation pour éviter à tout le monde de se coucher stressé ou contrarié.
Il faut rappeler que l'enfant est plus sensible aux angoisses qu’un adulte. Son organisme plus fragile et sa sensibilité font de lui une éponge à émotions. Avant 4 ou 5 ans, il a aussi du mal à se projeter, il vit dans l’instant présent. "Dépêche-toi !", "On est pressés !" et autres phrases toutes faites sont difficiles à comprendre pour lui. Entre la préparation du repas, le jeu, le bain ou les devoirs, suivez les astuces de mamans pour organiser au mieux la fin de la journée avec un temps pour tout.
1S’organiser pour la semaine
Un planning semble peut-être trop scolaire mais c’est le meilleur moyen de ne pas s’emmêler les pinceaux. Mettre à plat sa semaine, c’est aussi repérer les temps forts (la réunion à 18 heures, le cours de judo ou le dîner avec la famille) et les temps faibles où vous disposez de moments de répit. Une vision globale structure la pensée et apaise l’esprit !
S’organiser sur plusieurs jours permet aussi d’anticiper les courses ou les allées et venues de chacun (Qui récupère le dernier à la crèche ? Qui emmène le cadet au catéchisme ? Qui est là pour dîner ?) pour une organisation optimale. Un planning hebdomadaire (à télécharger sur des blogs, par exemple) s’affiche sur le frigo pour que tout le monde soit au courant.
2S’accorder un temps de jeu et de plaisir
Même si le temps est limité, prévoyez toujours quelques minutes pour jouer, lire une histoire ou prier ensemble. "Certains soirs, j’ai vraiment l’impression de vivre une course où chaque minute est comptée, décrit Ingrid, maman de Léo, 3 ans. Quand je sens que le stress monte j’essaye de le basculer en jeu. Je m’allonge par terre cinq minutes avec lui et on fait l’avion ou des chatouilles. C’est comme un exutoire."
L’enfant n’est pas un adulte. Il a besoin d’un refuge avec une sensation de sécurité. Un moment de calme avant le coucher avec la lecture d’une histoire, une prière individuelle ou en famille, c'est pour lui un rituel plaisir. Le manque de temps peut être pallié par la qualité des échanges avec l’enfant.
3Se débarrasser des corvées en arrivant
En rentrant du travail ou de l’école, attelez-vous tout de suite aux impératifs pour être tranquille après. "À peine arrivée, je garde le rythme de ma journée et profite de cette énergie pour préparer le repas, raconte Émilie, maman de Calie et Samuel, 4 ans et 1 an. Pendant ce temps, les enfants peuvent jouer, goûter, se défouler. Et une fois que tout est prêt, direction le bain !".
En quête d’idées de recettes pour les repas, notez sur un carnet les idées repérées dans les magazines ou sur internet pour les faire à la maison. Sollicitez aussi les petites mains pour vous aider. Les enfants adorent participer et la cuisine peut être l’occasion d’une activité commune.
4Inciter l’enfant à faire seul
On a tendance à croire que nos enfants ne sont pas capables de faire tout seul certaines choses. Alors qu’ils adorent ça ! "Avant, par habitude, j’aidais systématiquement ma fille pour prendre sa douche, évoque Marie, maman de Louise, 6 ans. Je lui donnais un coup de main pour se déshabiller, se laver les cheveux ou préparer ses affaires. Un soir alors que j’allais lui rincer les cheveux, elle m’a dit "je l’ai déjà fait maman". J’ai compris son envie de faire toute seule, de me montrer son indépendance. Depuis elle se douche tous les soirs sans mon aide."
Cette autonomie est l’occasion d’utiliser ce temps pour autre chose (sortir les courses, faire partir une machine, ranger le salon, etc.) afin de retrouver l’enfant pour un temps plaisir.
5Noter tout ce qu’il vous reste à faire pour le lendemain
Au lieu de se parasiter la tête avec une to do list énorme, notez toutes les petites choses que vous n’avez pas eu le temps de faire ou auxquelles vous devez penser pour le lendemain. Le plus fatiguant est souvent d’avoir une surcharge mentale, par exemple, en aidant son enfant à faire ses devoirs tout en pensant au courrier que l’on a oublié d’envoyer le matin même.
"C’est un réflexe avant de quitter mon travail, je prends dix minutes pour lister tout ce qui est en cours, témoigne Julie, maman de trois enfants. Surtout avant le week-end. Cela me permet de partir l’esprit libre et de revenir lundi en sachant exactement les tâches à faire."
Noter ce que l’on fait est aussi un moyen de faire le point sur la journée ou la semaine écoulée avec ses points positifs. Avoir une certaine gratitude envers soi-même, ressentir une fierté du travail effectué est facteur de bien-être.