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Quand saint Michel vient au secours de la France

SAINT MICHEL FOUNTAIN
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Sophie Legrand - publié le 20/09/17
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Depuis le Ve siècle et jusqu’à nos jours, le grand archange a toujours été invoqué pour accorder sa protection à la fille aînée de l’Église.

En 2016, alors que la France a été endeuillée par le terrorisme, de jeunes Français initient une neuvaine à saint Michel pour solliciter sa protection sur leur pays : près de 14 000 personnes s’y associent. En 2017, ce sont plus de 16 000 personnes qui imploreront à nouveau le secours de saint Michel au cours d’une neuvaine du 21 au 29 septembre. Mais pourquoi confier la France à saint Michel ? Petit retour en arrière :

Tolbiac, 496. Les Francs viennent de remporter une victoire sur les Alamans qu’ils attribuent à l'intervention de saint Michel. Clovis, converti, demande le baptême et place la France sous la protection spéciale de l’Archange, ce que le pape Anastase entérine lorsqu’il proclame : "Daigne le Seigneur, accorder à vous et à votre royaume sa divine protection ; qu'il ordonne à saint Michel, qui est votre prince et est établi pour les enfants de votre peuple, de vous garder dans toutes vos voies, et de vous donner la victoire sur tous vos ennemis".

Mont Tombe, 709. Saint Michel apparaît en songe à Aubert, évêque d'Avranches et lui formule à plusieurs reprises cette demande : « Je veux être honoré ici comme au Mont Gargano. Edifie pour moi un temple sur le Mont Tombe ». Incrédule au départ, l’évêque finit par inaugurer sur cet amas rocheux la construction de la grande abbaye, plus connue sous le nom de « Mont Saint-Michel » !

Domrémy, 1425. Sainte Catherine, sainte Marguerite et saint Michel apparaissent à la petite Jeanne. Ce dernier lui révèle son identité et sa mission : « Je suis Michel, le protecteur de la France ». Ses voix envoient Jeanne bouter les Anglais hors de France et faire sacrer Charles VII dans la cathédrale de Reims. Sur son étendard on retrouve la figure de saint Michel et les inscriptions « Jésus, Marie ».

Royaume de France, 1652. Dans la tourmente de la Fronde, la régente Anne d’Autriche érige un autel à saint Michel et y fait célébrer la messe tous les premiers mardis du mois pour obtenir la paix de l’Église et de l’État : « Glorieux saint Michel, je me soumets à vous avec toute ma cour, mon État et ma famille, afin de vivre sous votre sainte protection ».

République française, 1912. « Des champs de Tolbiac aux sommets du Mont Tombe ; des sommets du Mont Tombe aux vallées de Domrémy ; des siècles reculés au temps où languit notre vie, vous avez écrit les meilleures pages de notre Histoire. Aussi la France reconnaissante aujourd’hui, comme autrefois, vous honore sur la Montagne sainte que vous avez choisie, que l’Étranger ne foulât jamais en vainqueur, où la Foi vous éleva votre temple le plus merveilleux et le plus célèbre. » C’est avec ces mots que tous les évêques de France réunis au Mont Saint-Michel, le 29 septembre 1912, ont consacré solennellement la France à saint Michel.

Au fil des siècles, la France a donc voué une dévotion renouvelée à ce grand archange, dont le nom signifie, en hébreu, "qui est comme Dieu". En ce début du IIIe millénaire, elle ne semble pas près de s’éteindre, aussi troublés que soient les temps contemporains.

Pour s'inscrire à la neuvaine à saint Michel, organisée sur le site Hozana, c'est par ici.

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