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Bartholomée Ier, le patriarche pionnier de l’écologie chrétienne

Le patriarche Bartholomée Ier.

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Kévin Boucaud-Victoire - publié le 01/09/17
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Surnommé le « patriarche vert », Bartholomée Ier fait de l’écologie un combat depuis plus de 20 ans.À l’occasion de la journée de prière pour la Création, le pape François et le patriarche Batholomée Ier ont envoyé un message conjoint. Ce n’est pas la première fois que le souverain pontife joint sa voix à celle du primat de l’Église orthodoxe de Constantinople, les deux hommes ayant en commun un intérêt très prononcé pour les questions environnementales. Le pape François s’inspire d’ailleurs, ouvertement, du patriarche, qui fait figure de pionnier du combat écologique, considérant que « la dégradation et la destruction de l’environnement sont une forme de suicide de l’humanité ».

Un combat entamé il y a 20 ans

Secrétaire de son prédécesseur le patriarche Dimitri Ier, le patriarche de Constantinople a ainsi participé en 1989 au lancement par l’Église orthodoxe de la première Journée de prière pour la sauvegarde de la Création. Devenu patriarche en 1991, il a continué dans cette voie en proposant dès 1995 sur l’île de Patmos, en mer Egée, une série de colloques sur la sauvegarde de notre planète. Il formule alors une critique sans concession de la critique de la société de consommation.

« Selon lui, l’homme doit célébrer le monde qui est un don et y reprendre sa place mais pas une place de maître, de propriétaire, d’utilisateur. Il doit retrouver le sens de la limite », décrypte Jean-François Colosimo au Parisien, historien des religions et directeur des Éditions du Cerf. « C’est un homme ascétique qui se contente de peu. Il est né sur une île, son enfance a été bercée par la nature, et cela a marqué sa spiritualité ».

Une amitié avec le Pape

Isolé sur le plan diplomatique, Bartholomée Ier a, en réalité, trouvé dans l’écologie un thème qui lui permet d’être entendu au niveau international. Ses positions sont saluées par de nombreuses personnalités comme le prince Charles et Nicolas Hulot. Tant et si bien qu’en 2008, le magazine Time le classe parmi les 100 personnes les plus influentes du monde pour sa capacité à « avoir défini l’écologie comme une responsabilité spirituelle ».

Il trouve un “allié” à partir de 2013 avec l’arrivée du pape François. Les deux hommes se rencontrent pour la première fois en 2014 pour commémorer le 50e anniversaire de la rencontre entre Paul VI et le patriarche Athénagoras. Une amitié sincère naît entre les deux hommes qui ont en commun d’être d’ardents défenseurs du dialogue inter-religieux.

Mais le signe de leurs liens le plus fort reste la publication de l’encyclique Laudato Si’ par le souverain pontife. Le pape François y multiplie les références à celui qu’il considère comme un maître à penser dans le domaine. Dès l’introduction, il écrit : « Le patriarche Bartholomée s’est référé particulièrement à la nécessité de se repentir, chacun, de ses propres façons de porter préjudice à la planète, parce que dans la mesure où tous nous causons de petits préjudices écologiques, nous sommes appelés à reconnaître notre contribution – petite ou grande – à la défiguration et à la destruction de la création. Sur ce point, il s’est exprimé à plusieurs reprises d’une manière ferme et stimulante ».

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