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L’incroyable beauté de l’héritage chrétien arménien en Iran

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Daniel Esparza - publié le 24/08/17
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Les magnifiques ornements de l’église de Bedkhem en font l’un des bijoux de la ville d’Ispahan.L’église de Bedkhem (Bethléem) est une église apostolique arménienne située dans le quartier de Djoulfa, dans la ville d’Ispahan, en Iran. La ville est surnommée Nesf-e Jahān, “la moitié du monde”. 

Les Arméniens sont présents dans la zone de l’Iran actuel depuis des décennies, entretenant d’abord des relations avec l’empire perse, puis avec les dignitaires chiites. Au début du XVIIe siècle, le Shah Abbas Ier força les Arméniens à quitter ce qui était alors considéré comme leurs terres ancestrales, et les déplaça au sein du quartier de Djoulfa, à Ispahan. Les marchands et négociants arméniens s’intégrèrent rapidement à l’économie et à la société iraniennes, et adoptèrent de nombreux aspects de la culture perse, sans pour autant renier leur foi chrétienne. 

Un riche commerçant arménien du nom de Khaje Petros entreprit la construction de l’église de Bedkhem à la fin du XVIIe siècle. Il engagea sur le chantier des architectes et des artisans d’origine arménienne. Ces derniers se sont largement inspirés de l’architecture des mosquées musulmanes, particulièrement concernant le dôme doré.

À l’intérieur, on trouve 72 peintures représentant la vie du Christ réparties sur deux rangées. Les murs de l’église de Bedkhem sont recouverts d’inscriptions écrites en Arménien. Certaines remontent jusqu’au XVIIe siècle et rendent hommage aux personnes qui effectuèrent des dons pour permettre la construction et l’embellissement de l’église.

Pendant la révolution iranienne, de nombreux Arméniens fuirent le pays et reconstruisent une vie ailleurs. Les chrétiens apostoliques arméniens constituent toujours la communauté de non musulmans la plus importante d’Iran. Ils restent actifs aussi bien au cœur de la société que sur le plan religieux et sont même représentés au gouvernement. Un quart d’entre eux vit toujours à Ispahan.

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