À l'occasion de la fête de saint Nathanaël, dit Barthélemy, célébrée le 24 août, découvrez l'extrait du livre "Jésus raconté par ses proches", dans lequel il témoigne de sa relation avec Jésus.
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Je suis un Galiléen de Cana. On me surnomme Barthélemy, le fils de Tolmaï. J’ai rencontré Jésus à Bethsaïda dans la maison de Pierre, au nord du lac, non loin de Capharnaüm. C’est Philippe qui m’a parlé de lui : « Nous avons trouvé Jésus de Nazareth, fils de Joseph, de la race de David. Celui dont ont parlé Moïse et les prophètes ! »
Connaissant bien les Écritures, je lui répondis : « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? »
Comme réponse, il m’a simplement dit de venir et de voir. Quand je suis arrivé avec Philippe, Jésus était seul. En me voyant arriver, il me dit : « Voici vraiment un Israélite : il n’y a pas de ruse en lui. La paix à toi, Nathanaël ».
« Comment me connais-tu ? »
« Avant que Philippe t’appelle, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu. »
« Rabbi, c’est toi le Fils de Dieu ! C’est toi le roi d’Israël ! »
« Je te dis que je t’ai vu sous le figuier, en train de méditer la Loi, et c’est pour cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes encore. Amen, amen, je vous le dis : vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme. »
Ce qui pouvait être un blasphème aux oreilles de plusieurs constituait pour moi une confirmation de sa nature messianique. Ma transformation d’israélite en chrétien s’est faite progressivement. Je réfléchissais beaucoup, au lieu d’y aller spontanément par instinct spirituel, comme Jean. Jésus appréciait mon honnêteté, ma bonne foi, ma générosité, ma sagesse. J’exprimais avec simplicité les pensées les plus hautes, mais j’étais très attaché aux formules, à la Loi, comme Philippe, ce qui à ses yeux était un défaut. Il ne voulait pas que je sois borné comme un scribe. À son école, j’avais à découvrir un savoir qui ne s’apprenait pas dans les synagogues.
Inséparable de mon ami Philippe, élevés dans la même culture, nous faisions de grands efforts pour admettre d’autres vérités, par exemple la place des femmes auprès du Maître ou la façon de prier. Il estimait important que des femmes le suivent et qu’elles puissent, en plus, parler de lui, faire des miracles, prier pour les apôtres et avec eux. Pour lui, la prière était plus une conversation du cœur avec Dieu qu’une récitation de formules.
Jésus prêchait d’exemple. Que de fois je l’ai vu se retirer pour prier. Il avait besoin de prendre un temps précis pour prier son Père dans le secret et continuer la relation qu’il avait avec lui, même s’il lui était totalement uni dans la journée. Un matin qu’il revenait de prier, on lui demanda : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean Baptiste l’a appris à ses disciples. » Il ne répondit pas en transmettant une méthode de prière pour nous soustraite aux vicissitudes du monde, mais en proposant une attitude fondamentale : la confiance filiale. Il nous demanda donc de commencer la prière en nommant Dieu « Notre Père » : « Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal ».
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