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Qu’est-ce qu’un calvaire ?

Calvaire de l'église de Candes Saint-Martin (Indre-et-Loire)

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Sabine de Rozières - publié le 11/08/17
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Dans l’art architectural monumental, le langage commun fait de nombreuses confusions. Pour parler avec la rigueur des experts, on ne peut donc pas employer le mot de “calvaire” pour les ouvrages le long de nos routes mais simplement de croix même si leurs socles sont monumentaux.Un calvaire se définit par une croix complexe avec des statues de personnages nombreux. Rien à voir avec les milliers de crucifix qui jalonnent nos routes à la croisée des chemins qui ne sont pas du tout des calvaires mais simplement des croix avec ou sans le Christ et des croix de mission. La majorité des derniers calvaires visibles en France se concentre en Bretagne, dans les enclos paroissiaux et quelques spécimens ça et là dans le reste de l’Hexagone comme celui installé sur le parvis de la basilique Saint-Martin de Tours.

Dans la majorité des cas, les grands calvaires décrivent la vie de Jésus avec un système de lecture qui part de l’Annonciation pour monter en spirale vers le sommet du calvaire avec le crucifix (Jésus sur la croix). D’autres calvaires peuvent avoir de part et d’autres de la croix des personnages supplémentaires, comme le saint patron de la paroisse ou des figures locales symboliques.

Les attributs du calvaire

A minima le calvaire est une croix avec Jésus crucifié et de part et d’autres de Lui le bon et le mauvais larron, comme au Golgotha. D’autres sont complétés par une statue de saint Jean et de la Sainte Vierge. Dans toute cette nomenclature complexe il existe aussi des entre-deux comme ces croix flanquées non pas de statues mais de bas-reliefs. Ce sont là toutes les curiosités architecturales qui font la richesse de nos campagnes.

Pour François de Beaulieu, auteur de Enclos paroissiaux de Bretagne (Éditions Ouest France, mai 2016), spécialiste de l’architecture bretonne, les plus beaux calvaires d’enclos paroissiaux se situent en Cornouailles, au sud de la région du Léon, dans le Finistère. Le plus emblématique serait certainement celui de saint Thégonnec car, au-delà d’être très proche de la route nationale et donc facilement accessible, l’église — un brin baroque — a encore un enclos très bien conservé avec son calvaire.



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