En France, ces édifices de l’Église primitive sont très rares contrairement à l’Italie où ils ont été bien conservés comme celui de Pise ou de Saint-Jean de Latran. Dans l’Hexagone, certains sont encore en bon état comme ceux de Saint-Jean de Poitiers, du Puy-en-Velay, de Fréjus, de Riez ou d’Aix-en-Provence.
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Le baptistère est souvent confondu avec les fonts baptismaux installés dans les églises ou le baptistaire… qui est l’acte qui constate le baptême, inscrit sur le registre.
Dans l’Église primitive, nous rappelle l’abbé Denis Cuchet de la Fraternité Saint-Pierre, le baptême se donnait exclusivement par immersion et à des adultes. C’est pourquoi, les plus anciennes églises avaient des édifices attenants, appelés baptistères, dans lesquelles étaient creusés de véritables bassins que l’on appelait fontaines ou cuves baptismales (d’où le nom qui adviendra de “fonts baptismaux”), baptistère signifiant piscine ou fontaine (du grec baptistêrion).
Du baptistère aux fonts baptismaux
À la fin du VIIIe siècle le baptême n’est plus donné uniquement par l’évêque mais désormais en paroisse et à des enfants. Dans le courant du XIIe siècle, lorsque les baptêmes par infusion remplacèrent complètement ceux par immersion, l’abbé Cuchet nous explique qu’on réduisit la taille de ces fonts baptismaux pour les incorporer aux églises.
Ils se composent alors d’une cuve posée sur un pied ou taillée dans un chapiteau calcaire et posée sur un socle, pourvu que ce ne soit pas poreux. La cuve est divisée en deux par une cloison ou doublée par une cuve en métal. Dans l’histoire, des indications synodales demandent “la nécessité de les couvrir et de les fermer à clefs pour empêcher tout blasphème et éviter un usage abusif de l’eau bénite qu’ils contiennent”.
C’est donc au Moyen Âge qu’ils intègrent les églises et sont presque toujours installés dans une chapelle latérale “côté Évangile”, c’est à dire à gauche quand on entre dans l’édifice. Cette chapelle est la plupart du temps dédiée à saint Jean Baptiste.
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