Lors de son discours pour l’inauguration de la stèle “républicaine” en hommage au père Jacques Hamel, le président de la République a multiplié les références au christianisme.
Après avoir assisté à la messe consacrée au père Jacques Hamel célébrée par Monseigneur Lebrun, à l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray, à 9h, Macron a pris la parole à 10h45, lors de l’inauguration de la stèle républicaine commémorative citant la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, installée il y a un mois. Un court discours où le président de la République a tenu à rendre hommage à l’Église catholique et à sa réaction face à ce drame.
« L’exemple d’apaisement que vous avez offert à la France mérite notre gratitude » a déclaré Macron avant de remercier les fidèles « d’avoir trouvé dans leurs prières la soif du pardon ». Le président de la République a alors constaté qu’« en assassinant le père Hamel au pied de son autel, les terroristes ont cru semer au sein des catholiques de France la soif de représailles. Ils ont échoué. » Le chef de l’État a même été plus loin, en faisant des parallèles entre le christianisme et la République, qui, selon lui, « repose sur l’amour et le respect de l’humanité ». Il a également tenu à souligner que la République « n’est pas le règne du relativisme » mais « c’est aussi tout ce qui nous rend humain : l’amour, l’espérance, le don de soi, l’attachement aux siens et à ses racines, le goût de l’autre. »
Macron n’a pas tendu la main qu’au catholicisme, mais à toutes les religions, en défendant une vision ouverte de la laïcité. Il a ainsi expliqué : « La République n’a pas à combattre une religion ni à vouloir se substituer à elle. Elle œuvre chaque jour à ce que chacun puisse croire ou pas. Mais chaque religion, dont les responsables sont ici présents, a à mener sa part de combat pour que jamais la haine, le repli, la réduction de ce que nous sommes ne puisse triompher. C’est un combat long et il se mène chaque jour. Ici, vous l’avez emporté. »
Le père Hamel, « devenu visage de ce qui en nous refuse la mort », a évidemment tenu la place centrale dans ce discours. Le chef de l’État a été jusqu’à expliquer que « le martyr du père Hamel n’aura pas eu lieu pour rien. »
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