Jusqu’à la fin juillet à Nevers, un nouveau spectacle son et lumière raconte l’histoire de sainte Bernadette. Mobilisant 400 acteurs bénévoles, il parle des pauvres et des petits, de la foi et de l’espérance. Bouleversant.
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“On m’appelle Espérance, je ne suis bonne à rien… Je ne peux faire que cela, allumer sur terre une petite flamme. Mais il suffit que cette flamme embrase le cœur d’un homme et tout peut changer”. Pendant que résonne la voix profonde de Michael Lonsdale, une jeune fille portant un flambeau traverse la scène de part en part. Elle est le fil rouge d’un spectacle entremêlant l’histoire de Nevers et celle de sainte Bernadette.
Que fait Bernadette en Bourgogne alors que beaucoup la croient pour toujours dans les Pyrénées ? Pour le comprendre, il faut remonter à une congrégation créée en 1680 par Jean-Baptiste Delaveyne. Bouleversé par la misère des paysans nivernais, ce prêtre envoie des religieuses pour s’en occuper. “N’ayez point d’autres intérêts que ceux des malheureux”, leur recommande-t-il. Les sœurs de la charité de Nevers sont nées. Bientôt, elles s’installent… à Lourdes. Après les apparitions, Bernadette travaille avec elles. Sa joie est de s’occuper des malades et des petits. Elle se rend à Nevers afin d’entrer dans la congrégation, là où se trouve le noviciat. Elle y passe ses treize dernières années jusqu’à sa mort le 16 avril 1879. Son corps intact repose dans une châsse dans la chapelle des sœurs.
Quelques mètres plus bas, dans l’immense parc de l’espace Bernadette, la tribune du spectacle a été installée. La petite chapelle où Bernadette a d’abord été inhumée lui fait face. Avec les deux arbres immenses qui l’encadrent, elle sert de toile de fond au spectacle. Des projections l’animent. C’est le feu pendant la guerre contre la Prusse, le vent et la grotte pendant les apparitions, les ors des palais royaux, les rouages de l’industrie naissante, la ville de Nevers. Devant, les 400 acteurs racontent comment Bernadette est devenue une flamme d’espérance pour ceux qui souffrent, dans le monde entier.
La voici à Lourdes. Elle vit dans une grande pauvreté. Le père a perdu son emploi et la famille habite un logement insalubre. Après les apparitions, on la voit témoigner de ce qu’elle a vu avec humilité et fermeté. La Sainte Vierge lui a redonné sa dignité : “Elle m’a regardée comme une personne parle à une autre personne”. Cela lui donne du courage. Elle fait face aux critiques, aux calomnies, aux doutes et aux menaces des autorités. Sur le sol autour d’elle, les épines d’une couronne se dessinent une à une.
Chez les sœurs de Nevers, les épreuves continuent. La maladie l’empêche de remplir son office mais malgré tout, elle tâche de servir jusqu’au bout. Terrassée par les souffrances “je suis moulue comme un grain de blé”, elle prie pour ses sœurs, pour toutes les intentions qui lui sont confiées. Elle rayonne de plus en plus de l’amour de Jésus auquel Marie l’a conduite. Avant de mourir, elle promet : “Je n’oublierai personne”. Autour d’elle, des peuples de toutes les nations s’approchent. La voix du narrateur conclut alors : “La petite flamme paraît éteinte et pourtant on court de partout voir Bernadette. Elle qui n’était bonne à rien devient la confidente, l’amie, la sainte des petits et, je vous assure, moi la petite espérance de rien du tout, qu’elle a beaucoup d’amis”.
Spectacle Bernadette, Espace Bernadette, Nevers. 13, 15, 16, 21, 22, 23, 28, 29, 30 juillet 2017.
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