Profitons du pardon de Sainte Anne d’Auray pour aller à la découverte d’Auray, de sa rivière et de la presqu’île de Quiberon… Si vous ne le connaissez pas encore, le pays d’Auray vaut vraiment le détour, pour toute la famille ! Chaque été depuis 10 ans, l’office de tourisme se met en quatre pour faire découvrir ses belles chapelles, bien souvent fermées le reste de l’année, lors d’une opération nommée Détour d’art. Entre les jeux de piste “A la recherche de la clé des temps” et les ateliers “Croc’ta chapelle”, les enfants sont gâtés… Mais les grands peuvent aussi en profiter, lors de moments musicaux avec les “chapelles en concert” ou de visites des 22 chapelles du territoire, qu’elles soient libres ou guidées.
La basilique de Sainte Anne d’Auray
Les Bretons attachent une grande importance à la famille… Alors, quand la grand-mère maternelle de Jésus prend la peine de demander qu’on lui érige un lieu de culte, cela devient, 400 ans plus tard, le plus grand lieu de pèlerinage de toute la Bretagne ! En faisant cette demande à Yves Nicolazic, un simple paysan, lors d’une apparition miraculeuse, Sainte Anne savait certainement qu’elle serait entendue, mais se doutait-elle que même un pape se ferait pèlerin en ce lieu ? En effet, le 20 septembre 1996, Jean-Paul II est venu à Auray et y a rassemblé 150.000 personnes !
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http://www.sainteanne-sanctuaire.com
Le grand pardon de Sainte Anne
Moment fédérateur pour tous les bretons, rassemblement spirituel, le sanctuaire de Sainte-Anne d’Auray accueille chaque année près de 20 000 personnes à l’occasion de son grand pardon des 25 et 26 juillet, pour fêter sainte Anne, mère de Marie et grand-mère de Jésus. Bannières, processions mais aussi messe en breton et musique bretonne… Le grand pardon de Sainte-Anne-d’Auray mêle religion, tradition et folklore bretons, et comme Sainte Anne rassemble toutes les paroisses de Bretagne, on peut y voir la plus belle variété de coiffes et de costumes de la région.
Mémorial de la Grande guerre
Juste à coté de l’esplanade de la basilique, se trouve le Mémorial de la Grande Guerre construit pour “pour garder le souvenir des 240 000 Bretons, soldats, marins, aviateurs et civils, victimes de la Grande Guerre 1914-1918.” Si le nombre des 240 000 morts fait polémique car les historiens l’estiment plus proche de 130 000 morts, le monument est un symbole particulièrement émouvant. Il est ceinturé par un mur sur lequel on peut lire les noms gravés des soldats bretons sur plusieurs centaines de mètres. Chaque famille contribua pour voir le nom de leur proche “mort pour la France”, gravé non loin de la basilique de la sainte patronne des Bretons. En ces années de commémoration de la Première Guerre Mondiale, une halte s’impose…
Fabuleux jubé de Sainte Avoye
Avant de se diriger vers Auray, il faut aller voir la gracieuse chapelle Sainte Avoye, datant la Renaissance, au sud du village de Pluneret. Son aspect extérieur n’a rien d’exceptionnel, si ce n’est son étonnant clocher porche inachevé qui lui donne un air de forteresse. Mais elle cache à l’intérieur un décor vraiment extraordinaire ; un jubé de bois polychrome, certainement l’un des plus beaux de Bretagne et l’un des derniers exemples de ce mobilier liturgique qui a pratiquement disparu des églises depuis le concile de Trente au XVIème siècle. Le jubé avait trois fonctions. Il séparait les fidèles des clercs, il faisait office de tribune d’où se faisait la prédication ou les lectures, et la troisième fonction était didactique car elle affichait une décoration faite pour instruire les fidèles. Ici, côté fidèles, on donne en exemple les disciples du Christ. Quant au côté chœur, on rappelle les vertus cardinales ; foi espérance et charité : tout un programme !
> Village de Sainte Avoye, 56400 Pluneret, http://www.pluneret.fr
Le ravissant port de Saint Goustan
La ville d’Auray s’est installée au Moyen Âge, au fond d’une ria en Y, sur un promontoire. Derrière la forteresse se regroupe la ville et son marché, toujours actif le lundi matin, tandis qu’à ses pieds, le port de Saint Goustan s’est implanté au point le plus en amont que peuvent atteindre les navires de mer avec l’aide de la marée. Un pont de pierre présent dès le XIIIe siècle, en fit le lieu de passage incontournable. C’est d’ailleurs ici qu’a débarqué en décembre 1776, Benjamin Franklin. L’émissaire du congrès des États-Unis d’Amérique se rendit ensuite chez le roi Louis XVI afin d’obtenir le soutien de la France. Aujourd’hui, le nom de Benjamin Franklin a été donné au quai où il foula pour la première fois le sol de France. Ce bon vivant qui déclarait «La bière est la preuve vivante que Dieu nous aime» serait heureux de voir que tout au long de “son” quai s’alignent de nombreuses tavernes et bistros !
Sur le vieux pont du Bono
Au confluent de la rivière d’Auray et de la rivière du Bono, le vieux pont suspendu ne sert plus qu’à la promenade, mais il fut en son temps, un symbole de modernisme et de commodité pour les habitants de ce petit port de pêche. Du haut de son tablier, ce sont tous les méandres de la rivière qu’on peut admirer. Et si les bateaux de plaisance ont remplacé les vielles chaloupes à voiles des pêcheurs, il est facile de s’imaginer l’activité de ce petit port au siècle dernier. Par contre, l’ostréiculture qui permit au Bono de connaître une certaine prospérité, n’a pas résisté au terrible parasite des années 1970. Autrefois, chaque famille possédait quelques milliers de tuiles, arrangées en “bouquets” servant au captage du naissain d’huître et, au mois de juin, la rivière du Bono serpentait entre deux véritables murailles de tuiles éclatantes de chaux attendant leur mise à l’eau.
Halte aux abbayes de Kergonan
A l’entrée de la Presqu’île de Quiberon, on trouve les deux abbayes jumelles de Plouharnel, Sainte Anne pour les moines, Saint Michel pour les moniales. Ces deux abbayes dépendent de l’abbaye de Solesmes dans la Sarthe. Elles ont été créées à la fin du XIXème. Au cœur de chacune, la liturgie y est accompagnées de chants grégoriens. Si l’église des moines a été construite en 1968, celle des religieuse a été détruite par un incendie en 2007 et complètement restaurée depuis. Toutes les deux sont des exemples d’art sacré contemporain particulièrement remarquables. Cet été, à l’abbaye Sainte Anne, une exposition d’enluminure et de calligraphie sera suivie de stage d’initiation à cet art.
> Abbaye Sainte Anne de Kergonan, 56340 Plouharnel 02 97 52 30 75 , http://www.kergonan.org
> Abbaye Saint-Michel de Kergonan56340 Plouharnel 02 97 52 32 14, http://www.saintmicheldekergonan.org
Drôle de Tire-Bouchon
Entre Auray et la presqu’ile de Quiberon, depuis 1882, une ligne de chemin de fer à voie unique, fait le lien entre la petite ville bretonne blottie au fond de sa ria, et les stations balnéaires de la presqu’île. Le bien nommé “Tire-bouchon” continue l’été à transporter vers les plages touristes et vacanciers qui, depuis la fin du XIXème, fréquentent Quiberon et sa côte sauvage, ses petits ports de pêche et ses grandes plages. Alors, n’hésitez pas à garer votre voiture à Auray pour aller visiter la presqu’ile en toute tranquillité ! L’omnibus s’arrête à deux pas des plages quand il ne passe pas au milieu ! Cette presqu’île, reliée à la terre ferme par une langue de sable large d’à peine 25m au point le plus étroit, était une île au Moyen-âge. Ses premiers habitants y ont laissé quelques énigmes ; plus de 3000 menhirs et d’impressionnants monuments mégalithiques ! A voir absolument !
> En savoir plus sur le Tire-Bouchon
Les mystérieux alignements de Carnac
Carnac est un site mégalithique incontournable et reconnu comme l’un des plus grands ensembles européens. De menhirs en dolmens, du Cairn de Kercado au tumulus Saint-Michel, on se promène au milieu du Néolithique. Pourtant si on est à peu près sûrs de la période où les hommes les ont érigés, entre 4.000 et 3.000 av. J.-C, une période qui marque le début de la vie sédentaire, on s’interroge toujours sur le sens de ces alignements.
L’église Saint Cornély vaut aussi le détour ! Elle possède un porche étonnant construit en 1792, surmonté d’un baldaquin en forme de couronne en granit unique en Bretagne. Au dessus de son portail ouest, une statue de son saint patron, Cornély, protecteur des bêtes à cornes est encadrée par deux tableaux de vaches au milieu des menhirs. Quant à l’intérieur, toute sa voute est peinte et raconte la vie de Saint Cornély comme une bande dessinée !
Place de l’Eglise 56340 Carnac, Tél : 02 97 52 08 08
Bains de mer à Quiberon
Après cette balade, rien ne vaut un bon bain de mer. On réservera la côte sauvage à la balade à pied, surtout si le vent souffle d’Ouest… Mais la presqu’île ne manque pas de plages abritées, en particulier la grande plage de Quiberon regardant vers le sud. A l’arrivée du chemin de fer, en 1882, villas balnéaires et hôtels se sont construits sur le front de mer, surplombant la grande plage équipée de cabines de bains et tentes à rayures sur 900 mètres de sable fin orienté plein sud, face à Belle-île… Une invitation à une prochaine balade insulaire !
Office de tourisme de Quiberon et sa presqu’île, 14, rue de Verdun 56174 Quiberon, (0)2 97 50 07 84, http://www.quiberon.com
Infos pratiques : https://www.detourdart.com ou http://www.auray-tourisme.com