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Connaissez-vous l’histoire de la maman qui a inventé le hand spinner ?

HAND SPINNER
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Amélie Hillairet - publié le 15/06/17
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Les hand spinners sont partout ! Ces toupies nouvelle génération font un carton auprès des enfants. Mais derrière le phénomène de mode se cache une maman qui ne tire malheureusement aucun bénéfice de son invention…Le hand spinner, que l’on trouve aussi sous l’appellation fidget spinner, est la nouvelle star des cours de récréation et des salles de classe. Les grands et les plus petits ont adopté ce phénomène venu tout droit des États-Unis, qui aurait un effet bénéfique sur la concentration. Mais avez-vous entendu parler de son inventrice, une maman américaine qui n’a pas vraiment eu de chance ?

Le hand spinner, c’est quoi ?

Le fidget spinner ou hand spinner est une toupie à trois branches, que l’on peut faire tourner sur ses doigts, son front, son nez et à peu près sur toutes les surfaces possibles et inimaginables, le tout sans faire de bruit. En anglais, “spinner” désigne l’action de tourner. Pour l’appellation fidget spinner, “fidget” de l’anglais “to fidget” signifie s’agiter, et en effet dans notre cas, il est destiné aux adultes comme aux enfants qui souffrent de TDAH ou d’autisme. Un médecin, interrogé par CBS, explique que « les thérapeutes utilisent depuis longtemps ce type d’objet pour aider les patients à se concentrer sur ce qu’ils font ». Le but premier du hand spinner était, en effet, de fixer la concentration des personnes autistes ou hyperactives afin de les apaiser.

Qui a créé le hand spinner et pourquoi ?

Créé en 1997 par Catherine Hettinger, ce gadget était d’abord prédisposé à aider les enfants autistes à se concentrer. Alors qu’elle souffrait de myasthénie (maladie neuromusculaire chronique liée à un défaut de transmission entre le nerf et le muscle), Catherine Hettinger voulait pouvoir continuer à jouer avec sa jeune fille autiste, malgré le handicap musculaire provoqué par sa maladie. « J’ai commencé à assembler des choses ensemble avec du journal et du scotch (…) ce n’était même pas un début de prototype (…) mais elle (sa fille) a commencé à y jouer d’une manière différente et j’ai adapté l’objet à elle. En quelque sorte, on l’a co-inventé » explique-t-elle dans The Guardian. Ainsi, la forme du hand spinner a évolué au fur et à mesure des années pour prendre la forme sous la laquelle il se présente actuellement.

Un énorme succès pour le hand spinner

En France, le phénomène du hand spinner est très récent mais certains magasins rencontrent déjà des problèmes d’approvisionnement par rapport à la demande. Le gadget a envahi les cours de récréation, les lycées, et touche même les plus vieux. Deviendrait-il alors un problème ? En tous cas, aux États-Unis où il fait fureur, des professeurs d’école et de collège se sont retrouvés à devoir interdire son utilisation en classe : les enfants se concentraient plus sur leur nouveau jouet que sur les cours. Ce qui est problématique pour les enfants qui ont réellement besoin de ces gadgets, car rappelons qu’au début, il s’agissait de pouvoir aider des enfants autistes ou atteints de TDAH. En France, il n’y aurait pas encore eu d’interdiction majeure…

En revanche, en Angleterre, le succès est tel que certains youtubers, comme Alfie Deyes (pointlessblog), ont intégré les fidget spinners à leur produits dérivés, disponibles à la vente pour leurs fans. Et que dire du nouveau type de spinner qui est en train de faire son arrivée, pour prendre le relève, le fidget roller ?

Une invention qui ne rapporte pourtant rien à son inventrice

Avec un tel succès, on pourrait penser que la personne à l’origine de l’idée s’est à présent retirée sous les tropiques, mais il n’en est rien. Catherine Hettinger a pourtant déposé un brevet pour son fidget spinner en 1997, et a ensuite présenté son projet à Hasbro. Malheureusement, le fabriquant de jouets a à l’époque décliné la commercialisation du hand spinner.

En 2005, par manque d’argent, Catherine Hettinger s’est trouvée contrainte d’abandonner son brevet. “Je n’avais tout simplement pas l’argent” explique-t-elle au Guardian. Aux États-Unis, renouveler un brevet coûte en effet 400 dollars, une somme importante pour la mère de famille. Le brevet du hand spinner s’est alors retrouvé dans le domaine public, et 12 ans plus tard, il rencontre un franc succès… Comble de l’ironie, Hasbro commercialise désormais le fidget spinner et Catherine Hettinger ne perçoit aucun revenu de son invention, ne détenant plus les droits associés au brevet.

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