Exceptionnellement, le 12 mai a été décrété férié au Portugal pour permettre aux salariés du service public de suivre la visite du pape François, venu à Fatima à l’occasion du centenaire des apparitions de la Sainte Vierge. Une décision généreuse qui a donné lieu à un véritable casse-tête pour tous ceux qui n’avaient d’autres choix que de travailler.C’est un événement considérable qu’a vécu le Portugal ces 12 et 13 mai : le centenaire des apparitions de la Vierge à Fatima, et la canonisation de deux des trois petits bergers qui l’ont vue. Pressentant le caractère majeur de cette visite, le Premier ministre Antonio Costa avait déclaré exceptionnellement férié ce vendredi 12 mai pour les fonctionnaires, afin de permettre au maximum d’entre eux de participer à l’événement, soit sur place, soit derrière leur écran de télévision. Mais l’intention généreuse peut vite s’avérer un cadeau empoisonné pour tous ceux qui ont charge de famille et doivent travailler quoi qu’il advienne. C’est le cas du journaliste João Miguel Tavares, du journal Publico, qui a interpellé le chef du gouvernement dans un éditorial intitulé “Cher Antonio, vous gardez nos enfants, OK ?”.
Non sans ironie, le journaliste explique dans son article qu’il ne connaît pas de baby-sitter disponible pour garder ses quatre enfants, qui sont par ailleurs trop jeunes pour entreprendre seuls le pèlerinage à Fatima. Sauf que João Miguel Tavares ne s’attendait pas à ce qu’Antonio Costa le prenne au mot et lui propose du tac au tac de garder sa progéniture dans sa résidence officielle. “Il a envoyé un e-mail très sympathique en disant que si cela posait tant de problèmes, il garderait les enfants le matin” a raconté le journaliste. Et de fait, ses quatre petits ont été gardés chez le Premier ministre la matinée de vendredi. Pas l’après-midi… car Antonio Costa devait accompagner le Pape après son baby-sitting.