L’été dernier, à l’occasion des JMJ 2016 à Cracovie, les rédactions d’Aleteia ont lancé un concours photo, #KrakowToRome. Neuf mois après les résultats, nous avons rencontré Martyna Mielniczuk, la gagnante du concours. Martyna Mielniczuk est une jeune étudiante à la faculté de droit de l’université de Wroclaw, en Pologne. Elle raffole des voyages, mais se passionne également pour la mode, la photographie et la culture méditerranéenne. Elle ne cache pas un certain faible pour l’Italie. C’est elle qui a remporté le concours photo d’Aleteia, organisé pour les JMJ qui ont eu lieu à Cracovie en juillet 2016.
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Aleteia : Quel est le souvenir qui t’a le plus marqué au cours de ces JMJ à Cracovie ?
Martyna Mielniczuk : Je crois que le souvenir le plus vif qui me soit resté de cette expérience est celui de l’atmosphère dans la ville de Cracovie. C’est quelque chose que l’on peut à peine décrire avec des mots : il faut l’avoir vécu soi-même. Chaque participant le ressentait, tout particulièrement sur la place du marché, lorsqu’elle se remplissait d’une foule de jeunes, animés à la fois par l’enthousiasme et la joie. Je dois aussi avouer que ces JMJ m’ont épuisée : en tant que volontaire, mon emploi du temps était plein à craquer pendant les deux semaines. Je dois aussi, puisque j’évoque l’organisation, remercier les agents des différentes forces de sécurité, qu’il s’agisse de la gendarmerie ou de la police locale. C’est grâce à eux notamment que nous nous sentions en sécurité et à l’abri à Cracovie. Je dois rendre hommage à leur admirable professionnalisme ainsi qu’à leur bienveillance.
Était-ce le premier événement de ce genre auquel tu participais ?
C’était le premier événement destiné à la jeunesse auquel je participais en tant que volontaire, et c’est sans doute ce qui en fait une expérience si particulière à mes yeux. Cependant, j’avais déjà participé aux JMJ de Madrid en 2011, qui garderont à jamais une place tout à fait spéciale dans mon cœur. C’est d’ailleurs sur la route de Madrid à Cracovie que j’ai eu à deux reprises l’occasion de participer aux rencontres européennes de Taizé pour les jeunes adultes à Berlin… et à Rome !
Comment as-tu entendu parler du concours #KrakowToRome ?
Je suis tout simplement tombée sur une publication sur Facebook, tout à fait par hasard. J’étais dans les transports, de retour du stade Henryk Reyman où je venais, en compagnie d’autres volontaires, de participer à une réunion pour organiser le grand rassemblement qui devait avoir lieu avec le pape François au parc de Blonia. Je rejoignais mon copain Rafal, lui aussi volontaire, sur la place du marché, car nous devions donner un coup de main au kiosque d’informations itinérant à l’église Saints-Pierre-et-Paul. C’est là que, de manière tout à fait inattendue, j’ai aperçu cette publicité pour le concours en regardant mon smartphone. Étant donné que je suis une inconditionnelle de l’Italie, et plus particulièrement de la ville éternelle, j’ai immédiatement su que je devais à tout prix participer à ce concours qui, d’une certaine manière, réunissait mes deux passions : l’Italie et la photographie.
T’arrive-t-il souvent de prendre d’aussi belles photos ?
Dire que je prends souvent des photos serait un terrible euphémisme : j’ai en permanence mon appareil photo à la main ! Quant à savoir si les clichés que je réalise sont de qualité, c’est un autre sujet. La photographie est pour moi une activité que je pratique en amateur. J’ai toujours été la photographe de service, du plus loin qu’il m’en souvienne. Déjà à l’école, et encore aujourd’hui à l’université, lors des grands événements, c’est toujours à moi que l’on confiait cette tâche, que j’accomplis toujours avec plaisir. Ce qui me plaît le plus, c’est de faire des photos sur la route, lorsque je visite différentes villes ici ou là. Ce voyage à Rome me donne à nouveau une opportunité incroyable de réaliser de beaux clichés de la ville éternelle.
Lorsque tu as envoyé ta contribution au concours, étais-tu certaine que tu le remporterais ?
Absolument pas. J’ai envoyé ma photo en sachant que je n’avais vraiment rien à perdre et que je ne pouvais que gagner en expérience. Je dois même vous avouer quelque chose : j’avais déjà oublié cette histoire de concours, persuadée que je ne gagnerais pas et bien trop occupée par les JMJ. Je n’ai appris que j’avais gagné qu’après être arrivée à Rome, pendant les vacances, en entendant votre message sur mon répondeur. D’ailleurs, je trouve qu’il y a quelque chose de très symbolique dans le fait d’avoir appris par Aleteia que j’avais gagné le concours et remporté un voyage à Rome… alors que je m’y trouvais exactement au même moment !
Cela te permettra également d’économiser une pièce de monnaie, puisque tu n’auras pas à la lancer dans le bassin de la fontaine de Trevi, comme le veut la tradition, pour être assurée de revenir à Rome ! Raconte-nous dans quel contexte tu as pris cette photo.
J’ai réalisé cette photo dans des circonstances très similaires à celles dans lesquelles j’ai découvert le concours #KrakowToRome : tout à fait par hasard ! Je m’étais assise pour souffler un peu sur la place du marché, après une longue journée de préparatifs au parc Blonia, avant de me remettre en route pour l’église Saints-Pierre-et-Paul. Nous étions le lundi 25 juillet, très précisément, et les JMJ n’avaient pas encore officiellement commencé. Pourtant, des milliers de pèlerins commençaient déjà à affluer dans les rues de Cracovie depuis quelques heures. C’était la première fois de ma vie que je voyais autant de personnes dans la ville, munies de leurs sacs-à-dos et de leurs drapeaux aux couleurs des JMJ. Je me suis trouvée envoûtée par cet incroyable spectacle. Deux artistes de rue qui faisaient des bulles de savon donnaient à la scène un caractère encore plus enchanteur. Je me suis dit qu’il me fallait immortaliser cet instant pour pouvoir livrer un témoignage à tous ceux qui n’étaient pas encore à Cracovie. Il fallait que je leur montre ce qu’était l’atmosphère sur cette place à ce moment précis. C’est comme cela que j’ai pris cette photo qui m’a conduite à Rome, bien qu’au moment où j’ai sorti mon appareil photo, je n’avais encore jamais entendu parler du concours. Ce n’est que le lendemain que j’ai découvert son existence. J’étais absolument persuadée que jamais je ne prendrais une photo plus réussie que celle-ci à Cracovie – j’étais sûre que c’était la photo qu’il me fallait envoyer. Certes, j’ai réussi à prendre un très beau cliché du pape François saluant la foule sur la route du parc Blonia, quelques jours plus tard. Mais selon moi, c’est la photo prise sur la place du vieux marché qui rend le mieux compte de ce qu’étaient les JMJ. Elle livrait le meilleur témoignage de ce que cette fête de la jeunesse représente réellement.
As-tu déjà réuni la somme nécessaire pour pouvoir te rendre aux prochaines JMJ qui auront lieu au Panama ?
Et bien, en réalité, j’étais déjà certaine d’aller au Panama lorsque j’étais encore à Cracovie, mais les organisateurs ont quelque peu contrecarré mes plans en décidant que les JMJ auraient lieu en janvier 2019. Si cette date se confirme, elle coïncidera avec le début de mon stage en tant que juriste assistante dans un cabinet… et je ne serai pas en mesure de voyager à l’autre bout du monde. Peut-être que tel est le rythme auquel je dois m’habituer : une édition des JMJ sur deux. En effet, il est probable que je manque celles au Panama comme j’ai dû renoncer à celles de Rio afin de pouvoir participer aux suivantes. Quoi qu’il en soit, la prochaine fois qu’il me sera donné de participer aux JMJ, je sais déjà que je serai de nouveau volontaire !
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